A Rouen, les futures mamans fréquentent trois maternités : le CHU, le Belvédère et la clinique Mathilde. Chacune d’entre elles enregistre plus ou moins 3.000 naissances par an. Certains penseront que l’on a affaire à des "usines à bébé", ce que réfute totalement le Professeur Eric Marpeau, chef du service gynécologie-obstétrique au CHU.
Chaque année, près de 11.000 naissances
"Les habitantes de l’agglomération ont de la chance parce qu’elles sont bien dotées et l’offre périnatale est bien équilibrée sur le territoire. Nous sommes mieux lotis qu’à Toulouse ou Lille par exemple." Et le spécialiste ajoute : "Une maternité tourne bien quand elle n’est pas trop grosse, mais pas trop petite non plus".
Le Pr Marpeau insiste sur la compétence chirugicale et le très bon plateau technique mis à disposition. "Mais il est vrai, reconnait-il, que parfois, la maternité du CHU a une image trop technique. Nous aimons aussi faire des accouchements ‘normaux'".
Le chef de service est aussi très attaché à un suivi personnalisé : "Nous essayons de faire en sorte que les femmes voient toujours les mêmes personnes. C’est plus humain"
Le Bélvédère et Mathilde sont des maternités de niveau 2, disposant donc d’un service de néonatologie. Celle du CHU est de niveau 3, ce qui signifie qu’elle possède en outre un service de réanimation pédiatrique. C’est donc au CHU que sont pris en charge les grossesses et les accouchements les plus difficiles, ainsi que les grands prématurés.
Médicalisation adaptée
Le centre hospitalier du Belvédère, hôpital public situé à Mont-Saint-Aignan, est une maternité depuis les années 60. Au début du XXe siècle, les bâtiments servaient de centre d’accueil pour les filles mères. "Les équipes étaient centrées sur les besoins de la femme et cela a beaucoup influencé le projet médical de l’établissement", note Marie-Ange Grout, coordinatrice générale des soins dans cet établissement. Au fil des ans, le nombre d’enfants y naissant a beaucoup augmenté : ils étaient un peu plus de 900 en 1953. On en a compté 3.619 en 2012. Depuis les années 70, les médecins y promeuvent la méthode Leboyer, dite de l’accouchement sans douleur. "C’était une approche très innovante à l’époque".
Dans cet esprit, la maternité propose aujourd’hui une préparation à l’accouchement plus insolite aux futures mères : hypnose, chant prénatal ou encore haptonomie, une façon de communiquer avant la naissance avec le bébé par le toucher. "Nous suggérons également aux patientes des positions d’accouchement différentes pour s’adapter à leurs besoins, tout en restant très vigilants quant à la sécurité de la mère et de l’enfant". Il ne s’agit pas pour autant de démédicalisation, mais bien d’une médicalisation adaptée à chaque cas.
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