Dans cette œuvre magistrale, Paul Thomas Anderson (“There will be blood”, “Magnolia”) fait preuve d’un talent éclatant pour décrire cette histoire de manipulation, inspirée, dit-on, de la naissance de l’église de scientologie. En braquant sa caméra sur son triste héros, interprété par un Joaquin Phoenix impressionnant, et sur son mentor, le cinéaste montre comment un homme fragilisé par la vie peut tomber sous la coupe d’un maître en manipulation (magistral Philip Seymour Hoffman). Certes, l’histoire tourne un peu à l’affrontement entre deux cabots, mais quand ils ont ce talent, on se laisse volontiers emporter. Avec une extraordinaire reconstitution de l’atmosphère de l’Amérique des années 50, le cinéaste signe une critique au vitriol de “l’american way of life”, dynamitée par le fanatisme de l’un et les névroses de l’autre.
Portée par une musique envoûtante, signée du guitariste de Radiohead, cette œuvre parfaitement maîtrisée impressionne, mais ne touche pas vraiment, tant l’émotion est absente. Surtout, une scène très suggestive, qui illustre la violence qui habite le héros, fera réserver ce film aux adultes.
Pratique. Drame américain. De Paul Thomas Anderson, avec Joaquin Phoenix (Freddie Quell), Philip Seymour Hoffman (Lancaster Dodd), Amy Adams (Peggy Dodd), Jesse Plemons (2 h 17).
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