Il n’a pas 8 ans lorsqu’il arpente les coulisses du Théâtre des arts, sur les pas de son père, lui-même perruquier, fils de perruquier. Autant dire qu’il avait déjà le métier dans le sang et après des études dans la coiffure, il s’est installé lui aussi derrière les têtes de bois. Chevelures sages ou folles forment depuis son quotidien.
Cheveux naturels
Autrefois perruquier attitré de l’opéra de Rouen, il travaille aujourd’hui pour diverses productions aux quatre coins de la France : Limoges, Tourcoing ou encore Avignon.
C’est dans son atelier rouennais de la rue Bazire, que les chevelures prennent forme. Dans un coin les ustensiles classique d’un coiffeur : peigne, bigoudis, shampoing, laque. Mais à côté, s’étalent des ustensiles plus insolite : mèches de cheveux, tulle, bâton à anglaise... Sur une table, les croquis d’un opéra en cours de création.
Les dialogues sont parfois nombreux avec le costumier pour réussir à définir la perruque adéquate. Un peu plus loin, posée sur des têtes de bois, les perruques attendent leur shampoing. Car Patrick Buteux travaille presque uniquement des cheveux naturels. De l’indien, du chinois, de l’européen. Mais pas que. Pour réaliser ces petits chefs-d’œuvre capillaire, le perruquier utilise aussi des poils de yack.
Entre ses mains, les coiffes se suivent mais ne se ressemblent pas. Il y a les classiques perruques blanches et bouclés du XVIIIe, les excentriques qui marient baroque et mode. Il y en a pour tous les goûts, tous les styles. Mais un aspect demeure : la finesse de l’ouvrage. Du vrai travail d’orfèvre et de précision. Au cheveu près.
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