Il est Angolais. Sa mère est arrivée en France en 1997. Lui en 2005. Depuis, il travaille et paye ses impôts. Il rencontre bientôt une jeune femme avec laquelle il s’installe à Rouen. De cette union naît un fils. En 2009, le couple se sépare et peu après la mère part avec l’enfant. Il ne les retrouve pas, l’huissier non plus, de sorte que la décision du juge aux affaires familiales, accordant au père un droit de visite et d’hébergement, ne peut être notifiée à la mère.
Depuis 2005, tous les trois mois, l’homme se rend à la Préfecture afin de faire renouveler son visa : il ne peut obtenir de titre de séjour puisque l’ex-compagne semble avoir disparue. Le 12 novembre, à 5h, il se présente à la Préfecture de Seine-Maritime et tire un ticket d’attente. Quelqu’un lui propose un verre de whisky. Il accepte. A 9h, les premiers visiteurs entrent dans les locaux. Dix minutes plus tard, un employé du "service Etrangers" lui notifie l’ordre préfectoral de quitter le territoire dans un délai de 30 jours.
Il devient fou
Il hèle le fonctionnaire. Pas de réponse. Le jeune homme devient fou. Il crie et s’en prend au parc d’enfant dont il tire un morceau de PVC. Il le lance dans la vitre de l’employé. Quand la police intervient, les locaux sont dévastés... La borne, destinée à enregistrer les empreintes, est cassée. L’Etat chiffre les dégradations à 9.722 €. Les policiers parviennent à apaiser le forcené jusqu’au moment où ils tentent de lui passer les menottes. L’homme redouble de violence.
Le 11 décembre, le détenu a reconnu les dégradations. "J’attendais juste une explication", a-t-il indiqué aux juges. Il ne se souvient pas avoir frappé le fonctionnaire de police. Pourtant, l’agent a souffert de multiples griffures et hématomes et bénéficié de 5 jours d’incapacité totale de travail. L’homme a été condamné à 6 mois de détention ainsi qu’au remboursement des dégradations commises.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.