Voici l'intégralité du message de Noël de Monseigneur Habert, éveque de Séez.
"Wikipédia définit ainsi la trêve de Noël : de petits cessez le feu vécus pendant le temps de Noël au cours de la 1ere guerre mondiale.
Le conflit meurtrier entre ces deux pays chrétiens n’arrivait pas à éteindre, chez les belligérants, la réalité de cette grande fête, ni sa signification.
Grâce à Dieu nous ne sommes plus aujourd’hui dans un conflit armé d’une telle ampleur avec un autre pays. Mais, par bien des aspects, des combats sont menés dans notre société actuelle ; combats contre: la crise, la solitude, l’exclusion, de multiples formes de violence et de mépris au quotidien…
L’Eglise participe aussi à des combats, avec de nombreux hommes et femmes de bonne volonté, quand elle estime que des projets ne sont pas justes. Combattre ce qui détruit est déjà positif. Mais, c’est tellement mieux de combattre pour ce qui construit et d’avoir un projet.
Parler de trêve de Noël ne signifie pas ici cesser le combat, car les choses sont d’un autre ordre. Il s’agit de faire en sorte que la trêve d’un instant, d’une fête, se transforme, jour après jour, en une autre façon de vivre ensemble et laisse à chacun sa juste place, sa juste considération afin qu’il se sente accueilli, aimé.
Donnons-nous l’occasion, pendant ce temps de Noël, de nous remettre devant l’enfant de Bethléem nommé Jésus. Il est désarmé, il arrive dans une grande simplicité, au cœur même des combats de son époque. Dans sa vie adulte il mènera, lui aussi, bien des combats exigeants : le combat pour la paix, la fraternité, le pardon, l’amour en vérité… Beaucoup, sans forcément tout comprendre, viendront se prosterner devant lui et chercheront en lui de nouvelles raisons de vivre. Que cet enfant nous donne le désir de regarder la réalité qui nous entoure avec un regard neuf, confiant, rempli d’espérance.
Bon Noël à tous."
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