A quoi sert un séminaire ?
"C’est une institution assez ancienne puisque Caen est l’une des premières villes de France à en avoir été dotée grâce à Saint-Jean Eudes, au XVIIe siècle. C’est le lieu où sont formés les futurs prêtres. Dans le passé, chaque diocèse avait son séminaire. Désormais, celui de Caen accueille tous les séminaristes des trois diocèses de Basse-Normandie".
Combien d’hommes se préparent-ils à devenir prêtres dans notre région ?
"Ils sont 19, cette année, à étudier dans notre maison. Ils ont des profils extrêmement variés. Le plus jeune a 19 ans, le plus âgé 37 ans. Certains se sont destinés à la prêtrise très jeunes. Ils ont la foi chevillée au corps. D’autres ont fait des études ou ont travaillé avant de répondre à l’appel du Christ. L’un, par exemple, a été fromager, un autre directeur adjoint d’une maison de retraite. Ils ont découvert l’Évangile plus tardivement ou, issus de familles non catholiques, se sont récemment convertis. Aussi, les échanges sont riches. C’est une joyeuse équipe et cela est très stimulant pour le Supérieur que je suis".
La baisse des vocations est-elle toujours autant problématique ?
"Dix-neuf séminaristes, c’est trop peu. Mais c’est un peu mieux que cela n’était. Depuis l’an dernier, nous accueillons également quelques jeunes religieux d’origine vietnamienne. Et nous avons la chance d’avoir une très bonne collaboration avec les séminaires de Rennes, d’Orléans, de Nantes et celui de la communauté Saint-Martin. Nous organisons ensemble des sessions autour de l’équilibre de vie, de la vie affective".
Concernant la vie affective, le célibat ne serait-il pas un frein à ce don de soi au service de l’Eglise ?
"Ceux qui entrent au séminaire ont déjà réfléchi à cette question. Leur choix sera définitif le jour où ils seront ordonnés diacre, où il s’engageront devant l’évêque et l’Église rassemblée. Cela ne signifie pas qu’il n’y a pas un réel renoncement mais ce sont des jeunes qui assument le célibat comme une très grande liberté intérieure. Leur vie est donnée au Christ".
A l’approche de Noël, comment s’organise votre quotidien ?
"Il est inspiré par le calendrier liturgique. C’est le temps de l’Avent, un temps de belle préparation à ce mystère éblouissant de Noël : Dieu qui se fait petit enfant. Nous donnons davantage de place au silence dans la liturgie, afin d’intérioriser mieux les choses. Et nous préparons Noël avec ferveur".
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