Le carillon a le bourdon et on le fait seulement tinter, en sourdine, au moment des grands événements liturgiques.
Le toit qui vrille…
Une fois par mois, la messe est dite dans la belle petite église communale, un pur chef-d’œuvre du XIe siècle. Le chœur est classé depuis 1913 au titre des Monuments Historiques, tout comme le clocher. Et si l’abbé Martin prend mille précautions au moment d’activer la cloche, c’est qu’il a une bonne raison : l’édifice a du gîte sur ses bases et pourrait menacer de perdre de grosses colonnettes qui entourent le sommet de l’église, une couverture en batière dont on dirait parfois qu’elle "vrille".
En 1932, on s’alarmait déjà de l’état du clocher. La commune, faute de moyens, n’avait pu entreprendre les travaux nécessaires. Puis une étude menée en 1994 par l’architecte des Monuments historiques avait conclu à la nécessité d’entreprendre "rapidement" des travaux.
Le temps presse mais l’argent manque. Depuis deux ans, la commune se mobilise néanmoins autour d’une association, "Villiers mon patrimoine". Les généreux donateurs sont accueillis à bras ouvert. La Fondation du Patrimoine soutient la mobilisation. Le montant des travaux est estimé à plus de 2 millions d’euros. Pour une commune dont le budget ne dépasse pas 115.000 euros, c’est un peu lourd...
La mobilisation
Un héritage encombrant, l’église brinquebalante ? "Non, pas du tout", rectifie le maire enthousiaste à l’idée de voir qu’autour de lui, ses administrés se passionnent pour le patrimoine communal et veulent sauver l’ église. "En dehors d’être un lieu de culte, notre église est aussi un point de repère pour tous les habitants".
Alain Fergent
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