La vague de froid croissante, qui s'est abattue sur l'Hexagone depuis le week-end dernier, a réactivé une douloureuse alerte pour venir au secours des 100 000 sans-abri français. A Paris, la municipalité socialiste ('sans attendre la préfecture, a-t-elle fait savoir) a déclenché son plan grand froid, imitée par les préfectures de la Manche, de l'Orne, de la Marne, del'Ille et Vilaine et de la Loire-Atlantique, qui sont passées au niveau 2 du plan hivernal : vigilance envers les personnes vulnérables, renforcement des équipes mobiles et des patrouilles (appelées 'maraudes par les personnels des samu sociaux et de police-secours)...
Si lalerte devenait nationale, les grandes villes devaient imiter la mairie de Paris qui devait ouvrir à lhébergement nocturne des SDF alors les locaux de trois mairies et de cinq gymnases.
Le système en vigueur sarticule en trois niveaux.
Le niveau 1, du 1er novembre au 1er mars, consiste dans les mesures actuellement prises. Le niveau 2 (si le froid tombe au-dessous de zéro le jour et entre -5 et -10 degrés la nuit) mobilise en nombre la police et la gendarmerie. Le niveau 3 est actionné en cas de froid extrême, au-dessous de -10 degrés la nuit pendant plus de 48 heures. On prévoit alors lhébergement dun grand nombre de gens dans des sites daccueil provisoires, y compris des locaux prêtés par larmée et par les hôpitaux. La difficulté consiste, comme toujours, à convaincre les sans-abri de venir dans les centres daccueil que beaucoup dentre eux redoutent plus que le froid et la solitude.
Toujours ce manque de locaux pour les SDF
Les gens, quand ils vont dans les centres, on les a pris de force, assure un SDF. Quand on va dans un centre, on voit toute la misère du monde réunie. Je ne veux pas de ça, je tiens à mon image
Pour Didier Cusserne, délégué général de lassociation Emmaüs, la vraie difficulté ne réside pas dans la réticence des SDF, mais dans le manque de locaux daccueil. Il pointe du doigt le chiffre officiel parisien (ouverture de 2 150 places pour abriter les précaires cet hiver), et assure que ces places ne devraient pas être improvisées chaque année mais être disponibles en permanence. Il invoque une carence des pouvoirs publics et déclare à la presse : On se substitue au manque de places des pouvoirs publics. Certains centres vont devoir accueillir des personnes dans des conditions tout à fait anormales.
Pendant ce temps, les kiosques français affichent les magazines people qui disent tout sur le look hivernal des bimbos américaines : Kim Kardashian, Zooey Deschanel et Kate Hudson ; face au froid, total looknoir ou couleurs mixées ? Lhiver à Beverley Hills ne se présente pas aussi mal que sous les ponts.
Si lalerte devenait nationale, les grandes villes devaient imiter la mairie de Paris qui devait ouvrir à lhébergement nocturne des SDF alors les locaux de trois mairies et de cinq gymnases.
Le système en vigueur sarticule en trois niveaux.
Le niveau 1, du 1er novembre au 1er mars, consiste dans les mesures actuellement prises. Le niveau 2 (si le froid tombe au-dessous de zéro le jour et entre -5 et -10 degrés la nuit) mobilise en nombre la police et la gendarmerie. Le niveau 3 est actionné en cas de froid extrême, au-dessous de -10 degrés la nuit pendant plus de 48 heures. On prévoit alors lhébergement dun grand nombre de gens dans des sites daccueil provisoires, y compris des locaux prêtés par larmée et par les hôpitaux. La difficulté consiste, comme toujours, à convaincre les sans-abri de venir dans les centres daccueil que beaucoup dentre eux redoutent plus que le froid et la solitude.
Toujours ce manque de locaux pour les SDF
Les gens, quand ils vont dans les centres, on les a pris de force, assure un SDF. Quand on va dans un centre, on voit toute la misère du monde réunie. Je ne veux pas de ça, je tiens à mon image
Pour Didier Cusserne, délégué général de lassociation Emmaüs, la vraie difficulté ne réside pas dans la réticence des SDF, mais dans le manque de locaux daccueil. Il pointe du doigt le chiffre officiel parisien (ouverture de 2 150 places pour abriter les précaires cet hiver), et assure que ces places ne devraient pas être improvisées chaque année mais être disponibles en permanence. Il invoque une carence des pouvoirs publics et déclare à la presse : On se substitue au manque de places des pouvoirs publics. Certains centres vont devoir accueillir des personnes dans des conditions tout à fait anormales.
Pendant ce temps, les kiosques français affichent les magazines people qui disent tout sur le look hivernal des bimbos américaines : Kim Kardashian, Zooey Deschanel et Kate Hudson ; face au froid, total looknoir ou couleurs mixées ? Lhiver à Beverley Hills ne se présente pas aussi mal que sous les ponts.
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