La Bouille n’est pas bien grande mais les touristes y sont nombreux...
"Trois à quatre fois par semaine, des cars transportant des Japonais passent notamment chez nous. Nous allons d’ailleurs fêter notre 30 000e touriste depuis 2008 ! La Bouille fait partie d’un circuit proposé par un tour-opérateur qui mène jusqu’au Mont-Saint-Michel. C’est une activité importante pour nos restaurants de qualité et de nombreux petits commerces. Elle permet de conserver une vie, une vitalité".
En quoi votre commune se caractérise ?
"Avec ses 123 hectares, c’est la plus petite du département. Sans compter que 60 hectares sont propriété du port ou couverts de falaises et de forêts. Et sur le reste vivent 808 habitants. Pendant longtemps, La Bouille n’a pas dépassé les 500 habitants. Nous sommes pris entre la Seine et les falaises et nous pouvons donc difficilement nous agrandir. Il y a eu heureusement la construction du quartier du Vracq, qui a permis à la commune d’acquérir, d’un coup, 180 logements et de faire monter le nombre d’habitants à plus de 800. Vue notre proximité avec Rouen et le coût des transports, La Bouille va certainement être appelée à grandir. Mais je ne pense pas que cela se fasse avant dix ans."
La Bouille évolue-t-elle beaucoup ?
"Elle est en train de vivre un phénomène de 'rénovation de population'. Il y a dix ans, nous comptions cinq naissances par an, aujourd’hui quinze. Il faut dire que nos maisons sont anciennes, étroites et s’étalent sur plusieurs étages. Elles sont peu adaptées aux personnes vieillissantes qui, de fait, déménagent. La commune se renouvelle ainsi. Sur 800 habitants, nous comptons une centaine de petits écoliers."
Quels projets avez-vous ?
"Ils sont restreints car nous sommes très endettés. Nous devons nous montrer modestes pour rétablir l’équilibre. Pour le moment, nous travaillons au renouvellement de l’éclairage afin de faire des économie d’énergie."
Que vous a apporté l’arrivée de la Crea ?
"L’accès à de nombreux services. Mais j’ai constaté que les grands dossiers ont pris deux ans de retard. La Crea est un bon outil mais trop gros pour nous qui sommes de petites communes pesant peu face aux grosses villes."
Que feriez-vous si vous étiez président de la Communauté d’agglomération ?
"Je commencerais par réduire les frais et les indemnités des élus et je les ferais s’impliquer davantage dans les travaux techniques. J’afficherais une volonté forte de développer le tourisme. On en entend beaucoup parler, mais ça s’arrête là."
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