Le tribunal de commerce de Rouen se prononcera donc vendredi 7 septembre sur la tenue d'une éventuelle audience de cession de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne. Si la piste iranienne semble se heurter à des considérations géopolitiques, c'est bien l'offre de la société NetOil qui retient toutes les attentions. In extremis, grâce à l'appui du gouvernement, celle-ci a obtenu une garantie sur la "fongibilité" demandée par le tribunal.
Néanmoins, plusieurs zones d'ombre demeurent : NetOil doit encore garantir son futur approvisionnement en pétrole brut et le financement durable du site en vue d'investissements sur le long terme. Deux points primordiaux à régler pour que le tribunal tranche en faveur d'une cession.
Shell sous le feu des critiques
La question Shell surgit également au coeur des débats : le contrat de processing liant le géant anglo-hollandais à la raffinerie de Petit-Couronne doit prendre fin le 16 décembre, et Shell, ancien propriétaire du site, ne semble pas prêt à le prolonger. Si ce scénario se confirme, les unités de raffinage devront alors être mises à l'arrêt. "Et NetOil n'est pas intéressé par la reprise si ces unités sont arrêtées", résume Yvon Scornet, l'un des porte-parole de l'intersyndicale. "Je demande aux pouvoir publics de tout faire (pour que Shell ne se retire pas)", a lancé Guillaume Bachelay, député de Seine-Maritime et numéro 2 du PS.
Si d'aventure le tribunal de commerce refuse de réunir une audience de cession avant la mi-décembre, les autres repreneurs potentiels auront jusqu'au 5 février pour déposer leur offre. Ce sera peut-être alors sans Netoil. Peu d'informations filtrent sur les autres candidats à la reprise. Le Fonds souverain libyen n'était pas présent ce mardi matin à Rouen.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.