La fermeture du Pont Mathilde peut-elle menacer la tenue de la prochaine Armada ?
"Pas du tout ! Cela ne change strictement rien pour nous. A chaque édition, des rumeurs courent sur l’Armada. Nous faisons des jaloux... Je rappelle qu’en 2008, le Pont Flaubert n’était pas encore ouvert et tout s’est très bien passé avec seulement cinq ponts, comme ce sera le cas en juin prochain".
Pourtant, il faudra lever le Pont Flaubert pour laisser passer les navires. N’y a-t-il pas un risque de blocage de la circulation ?
"Non, car nous ne lèverons le pont qu’après 21 h, pour, justement, ne pas perturber la circulation routière. Par ailleurs, de nombreux parkings de dissuasion seront ouverts, comme celui du Parc Expo, où le système de navettes a toujours très bien fonctionné lors des précédentes éditions. Enfin, des trains spéciaux seront affectés depuis Paris, Caen ou Lille. Je ne suis pas inquiet".
A moins de 200 jours du début de l’événement, où en êtes-vous dans son organisation ?
"En ce moment, avec les bénévoles, nous travaillons quasiment sept jours sur sept. Nous avons enregistré la venue de 30 bateaux, ce qui est déjà aussi bien qu’en 2008. Nous attendons encore des réponses de la part de voiliers-écoles d’Etat, comme ceux de l’Italie, de l’Espagne ou du Portugal. Depuis trois mois, nous rencontrons les attachés navals, les ambassadeurs... Néanmoins, nous sentons que la situation est plus compliquée à ce niveau cette année. Certains pays, très touchés par la crise, hésitent à envoyer leurs navires. Par ailleurs, nous avons déjà la confirmation de la venue de deux navires militaires : Le Monge de la Marine française, et l’Alexander Shabalin, un navire russe de 112 mètres de long”.
Quelles seront les nouveautés de 2013 ?
"Nous allons créer de petits villages à thème : autour de l’eau, avec l’Agence de l’eau, de la Normandie, pour les enfants, etc. Certains pays invités, comme l’Arabie Saoudite ou le Sultanat d’Oman, auront également le leur, où ils pourront faire découvrir au public leur culture, leurs spécialités".
L’Armada de Rouen est-elle toujours une référence nationale et internationale ?
"Oui, incontestablement. Nous avons été souvent copiés par des villes comme Brest, Cherbourg, Saint-Malo ou Toulon. Mais Rouen reste l’événement phare car, depuis vingt-cinq ans, le bouche-à-oreille dans le monde des marins a renforcé sa réputation. L’Armada est la manifestation la plus longue (dix jours), où tout est gratuit, et la seule à proposer la remontée d’un fleuve sur 120 kilomètres".
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