Les toiles de Saint Jean-Baptiste au désert, de la Mort de Saint-Joseph, rapporté d’Avignon par Mgr Fuzet ou encore de l’Ecce Homo, par exemple, ont quitté les réserves pour retrouver la lumière tamisée de Notre-Dame. Elles ont bénéficié d’un programme de conservation-restauration mené par la direction régionale des Affaires culturelles (Drac) de Haute-Normandie, pour un coût de 96 073 € financé entièrement par l’Etat, propriétaire des œuvres. “Tous ces tableaux faisaient partie de dépôts de l’après-guerre”, explique Sylvie Leprince, conservatrice de la Drac, chargée de l’opération. Après les bombardements de 1944, de nombreuses œuvres ont dû être déposées, vu l’état des lieux.
Des révélations
Des ateliers comme celui de Pierre Jaillet, pour la restauration des peintures ou celui de Serge Giordani, pour les cadres, ont participé à cette opération. La travail de restauration mené sur ces tableaux, pour certains très abîmés, a été l’occasion de faire des découvertes. Le cadre du Portrait de la Vierge, datant du XVIIe siècle, a révélé en effet, sur son envers, une inscription au crayon papier tracée en 1792, manifestement par un menuisier, nommé Leroux. On y lit que le tableau, après la Révolution, aurait été transféré à l’abbatiale Saint-Ouen qui servait alors de dépôt d’œuvres d’art. Pour mettre ces tableaux à leur juste place, les services ne disposaient que de très peu de renseignements. “Nous avions bien une liste de 1972, assez détaillée, mais les tableaux bougeaient beaucoup, en fonction des requalification des chapelles, de la place disponible...”
La restauration et la remise en place de toutes ces œuvres retirées après la guerre a débuté dans les années 70, mais n’est pas encore achevée. Quatre ou cinq tableaux attendent encore leur renaissance.
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