Quelle est l’actualité des Restos ?
"Le nombre de personnes que nous accueillons dans le département est en hausse selon nos premiers chiffres d’inscription. En moyenne, on enregistre 6 à 8% de hausse par an depuis 3 ans. Autre élément qui évolue, c’est le public que l’on touche. Nous avons toujours un certain nombre de personnes seules, mais nous apercevons aussi de la croissance de travailleurs pauvres, et de personnes à la retraite qui voient leur pouvoir d’achat diminuer. Ces personnes, qui n’osaient pas frapper à la porte des Restos, sont parfois aujourd’hui obligés de venir nous voir pour arriver à s’en sortir."
Votre campagne hivernale d’aide alimentaire a débuté... C’est là votre mission la plus connue...
"Et pour cause : 550.000 repas sont distribués dans le département pendant l’hiver. Nos centres tendent aussi à ouvrir de plus en plus à l’année. Il y a 4 ans, chacun de nos centres était ouvert en moyenne 23 semaines. Aujourd’hui, cette moyenne a augmenté à 28 semaines d’ouverture."
C’est bon signe ?
En un sens, oui. Car distribuer des repas n’est pas notre seule activité : l’aide à la personne et l’aide à l’insertion font aussi partie de notre éthique. Ouvrir plus, c’est aider plus de personnes dans le besoin. Lorsqu’on reçoit quelqu’un pour une inscription à l’aide alimentaire, nous ne disons pas d’emblée 'vous avez droit' ou 'vous n’avez pas droit'. Nous commençons par essayer de connaître les difficultés de chacun. L’un aura besoin qu’on l’aide pour regler des problèmes de santé, l’autre des ennuis de logement. C’est en réglant ces problèmes, en les orientant éventuellement vers d’autres associations caritatives, qu’il réussiront à sortir la tête de l’eau. Nous ne voulons pas d’assistanat, et faisons ce qu’il faut pour essayer de sortir les personnes de la situation difficile dans laquelle elles se trouvent."
Vous comptez 17 points de distribution dans le département...
"Ils sont répartis sur tout le département, autant dans les grandes villes que les moyennes communes. Nous avons aussi quelques plus petits centres. Nous allons là où il y a du besoin et là où on nous accueille, car il nous faut aussi obtenir des locaux avec des capacités de stockage, d’accueil... Il nous faut travailler en bonne intelligence avec la municipalité."
Comment financez-vous tout cela ?
"Grâce à nos 630 bénévoles uniquement pour le Calvados, et seulement 4 salariés, les frais généraux sont minimisés. Nous bénéficions surtout d’aide de donateurs et de mécènes. Nous attendons chaque année qu’ils reviennent vers nous. L’appel est toujours d’actualité !"
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