Miss France : la consécration d’une timide Normande

En effet, Malika signifie reine en langue arabe. Mais plus sérieusement, le triomphe de cette jeune Caennaise de 22 ans, samedi 5 décembre à Nice, ne tient en rien au hasard. Plébiscitée par les internautes durant toute la semaine avant l'élection, la jolie Miss Normandie a surclassé les cinq finalistes, avec 34% des votes des téléspectateurs devant Miss Rhône-Alpes (21,1%). Impériale dans une robe vert émeraude, Malika Ménard s'est vu transmettre par  Chloé Mortaud, Miss France 2009, sa couronne de reine de beauté.
Auparavant, l’étudiante en 3ème année de droit à la faculté de Caen avait défilé à de multiples reprises, chaque tenue révélant un peu plus son charme et son élégance, chaque interview son tact et sa délicatesse. Inscrite par son amie Sophie au concours de Miss Calvados le 17 septembre dernier, elle y était allée à reculons et un peu par défi.  “Vous savez, certains croient plus en nous que nous-même”, nous avait alors confié la jeune fille qui venait de monter sur son premier podium. Quelques semaines plus tard, après avoir fait la Une de notre journal, Malika décrochait,  face à un jury unanime, le titre de Miss Normandie à Bayeux. La conquête du titre national était en marche.

Un vrai marathon
Timide et réservée, Malika Ménard a gagné en assurance, particulièrement lors de son séjour en Martinique avec toutes les représentantes régionales retenues par le comité Miss France. Samedi 5 décembre, la jeune fille s’est véritablement révélée aux yeux des Français  : regard profond et pétillant, sourire sincère et chaleureux, silhouette fuselée, simplicité dans l’expression l’ont rapidement distinguée parmi les 37 autres candidates. A tel point que lorsque sa langue “fourche” sur un “Muss” au lieu d’un “Miss”, aucune raillerie ne se fait entendre dans l’immense salle du palais Nikaïa.

L’envers du décor médiatique
“Je n’aurais jamais vu Malika devenir Miss France”, témoigne sa mère dans un grand quotidien national.
Mais le rêve est devenu réalité. Ses amis et sa famille vont dorénavant devoir apprendre à vivre avec l’image d’une jeune femme ultra médiatisée. Invitée du journal de 13h sur TF1 dès le lendemain de son élection, la première nuit de la nouvelle star a été très très courte.  “J’ai dormi deux petites heures”, raconte-t-elle. Depuis, Malika Ménard n’a plus eu une minute à elle : conférences de presse, séances de photos ... Les médias se l’arrachent. “Tous les magazines veulent Malika en couverture”, se réjouit Geneviève de Fontenay, présidente du Comité Miss France. “Elle a un planning assez dense !”, surenchérit Sylvie Tellier, directrice de la Société Miss France.
Invitée sur de multiples plateaux, Malika, qui rêve de devenir journaliste, découvre peu à peu l’envers du décor  médiatique. Défendra t-elle une cause ? Oui, mais avant d’annoncer laquelle, la jeune femme préfère prendre “le temps de la réflexion”.
Quand on l’interroge sur sa vie privée, elle demeure ferme : cela ne regarde qu’elle. Et quand un journaliste parisien lui demande si, comme après l’élection de Miss France 2008, le public découvrira bientôt des photographies-choc, Malika Ménard lui répond aussitôt qu’il n’y a “aucun risque”.
“Elle est le contraire des bimbos. Elle est fraîche, saine et brillante”, assure Geneviève de Fontenay qui affirme que si elle devait être une nouvelle fois déçue par Miss France, elle n’hésiterait pas à “démissionner”.
Malika, qui doit mettre durant un an ses études entre parenthèses, va désormais représenter la beauté et l’élégance à la française, mais sans oublier ses racines normandes, assure-t-elle. “Ma mère réside à Caen, ma grand-mère à Cherbourg et mon arrière-grand-mère vivait à Granville où nous nous retrouvons en famille chaque été”.
Gageons qu’elle continuera à venir le plus souvent possible s’y ressourcer, à l’abri de l’effervescence médiatique.