Il suffit de l’écouter parler de son travail, les yeux brillants, et d’apercevoir les petits bijoux qui sortent de son atelier pour le comprendre. Tout a commencé à ses 11 ans lorsqu’il touche à l’aéromodélisme. Adolescent, il se tourne vers les voitures. Mais les maquettes en plastique vendues en kit coûtent cher. Qu’à cela ne tienne, il fera tout de lui-même, de A à Z. En commençant par les plans.
Voiture historique
Etre maquettiste ne s’improvise pas. Cela s’apprend. Et sur le tas, car les écoles n’existent pas. Patience, précision, polyvalence sont les maîtres-mots. Des plans aux essieux, de la carrosserie au plus petit boulon, tout passe entre ses mains, et celles de sa femme. On pourrait comparer son travail à celui d’un orfèvre. La seule différence, c’est qu’au bout de sa pince il ajuste les éléments d’un moteur et non un diamant entre des griffes. Debout, devant les machines qui peuplent son atelier, Christian Gouel conçoit de petites maquettes aussi fidèles que possible aux originaux.
Cette fidélité est totale lorsqu’il travaille sur des modèles uniques réalisés à l’échelle 1/8e. "Là, c’est la cerise sur la gâteau", sourit-il. Même si ladite cerise lui cause parfois quelques sueurs froides. La dernière en date est une Bugati Type30 qu’il a étudiée pendant des heures avant d’en refaire les plans. "Il faut comprendre comment elle fonctionne mais aussi comment elle a été conçue." Rien n’est laissé au hasard : le capot ouvert découvre un moteur reconstitué à la pièce près. Une portière ouverte la signature du carrossier. Ce chef d’œuvre lui a valu le 1er prix du concours Atelier de France. Son entreprise est labellisée Entreprise du Patrimoine vivant.
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