Deux semaines plus tard, difficile de tirer des enseignements limpides. "Nous avons remarqué beaucoup de tâtonnements dans le comportement des automobilistes", reconnaît Jérôme Savoye, directeur de la communication à la Ville de Rouen, chargé dès le début de la crise de suivre l’évolution du trafic. "Chaque journée a été très différente".
Ainsi, le lundi s’est révélé plutôt calme et le mardi bien moins dantesque que prévu. Il aura fallu attendre le mercredi soir pour voir les premiers bouchons monstres dans la ville. "Globalement, les soirées sont plus chargées que les matinées", poursuit Jérôme Savoye.
Au rayon des axes et points noirs : le pont Guillaume Le Conquérant, le croisement entre la Sud III et l’avenue Jean Rondeaux, la place Saint-Paul et les quais hauts rive droite, ainsi que les boulevards, dans le sens est-ouest. La présence d’une vingtaine de policiers municipaux et de 18 hommes de la police nationale en favorise le désengorgement aux heures de pointe. Si la ville n’a pas été paralysée - c’était la hantise des autorités locales - c’est aussi grâce à un report non négligeable des déplacements vers les transports en commun.
Transports en commun
Lundi 19 novembre, la Crea a dévoilé les premiers chiffres après une semaine d’observation. Les grandes lignes en site propre, connaissent toutes une hausse de leur fréquentation : + 15 % pour la ligne 7 de bus, + 13 % pour le métro et + 6 % pour les Teor. Au total, le réseau a absorbé 15 000 voyages supplémentaires par jour.
Parallèlement, 2 000 cartes Astuce créditées de 10 voyages pour inciter les Rouennais à "tester les transports en commun", ont déjà été distribuées. Tout n’est pas rose pour autant : certaines lignes de bus "secondaires" sont fortement perturbées par les conditions de circulation. Des retards de 30 minutes aux heures de pointe ont ainsi été relevés. Le taux moyen de ponctualité sur le réseau Astuce de la TCAR a chuté, passant de 87 à 70 %. Du côté des parkings-relais, le bilan est mitigé. Les habitants de l’agglomération y semblent encore peu sensibilisés.
Parkings-relais
La semaine du 12 au 16 novembre, un millier d’automobilistes ont choisi d’y garer leur voiture avant de prendre les transports en commun, soit 300 de plus qu’en temps normal. Parmi les "tops": les Rouges Terres à Bois-Guillaume-Bihorel et Technopôle à Saint-Etienne-du-Rouvray."Les autres parkings-relais, qui viennent également d’être créés, doivent être davantage identifiés et un effort de signalétique à partir des grands axes va être entrepris", indique-t-on à la Crea. On ne change pas les mentalités en quelques jours.
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