315 pages pour raconter la saga de cet illustre Bas-Normand né en 1925 à Tinchebray, dans l'Orne, qui s'est lancé dans l'aventure industrielle en 1948 à Sourdeval, dans la Manche. Il a ensuite prospéré au soleil des Trente Glorieuses à Vire, dans le Calvados, entre 1967, date de l'ouverture de la grande usine, et 1987, date de la vente de la société.
Contre la maladie dAlzheimer
Cette biographie éditée par Le Cherche Midi est vendue 19,50 €. Les bénéfices quengendrera ce livre seront intégralement versés à la Fondation créée par Renée et Guy Degrenne et une partie de cet argent ira à la lutte contre la maladie dAlzheimer qui a emporté Guy Degrenne en novembre 2006.
Une véritable épopée
Tout a donc commencé à Sourdeval le 1er août 1948 avec la création de la SARL Établissements Degrenne et Fils, un capital qui correspondait à la valeur dune Traction et sept compagnons qui produisaient cinquante douzaines de couverts Le Normandy par jour.
Et tout sest achevé le 19 octobre 1987 par la vente de lentreprise avec le concours du Crédit Lyonnais. 1987 est dailleurs lannée où, pour la première fois depuis sa création, lentreprise de GD, le surnom que Renée Degrenne avait donné à son mari, a connu une baisse de son chiffre daffaires.
Ces quarante années ont été marquées par des événements importants. Parmi eux, il faut mentionner la construction de lusine de Vire, officieusement inaugurée le 12 décembre 1967 par un certain Jacques Chirac, secrétaire dÉtat à lEmploi, venu couper le ruban tricolore à lentrée de lantenne viroise de lAgence nationale pour lEmploi. Lusine est entrée en service au début de lannée 1968.
Le cancre et le proviseur
Mais la saga aurait pu sarrêter quelques mois plus tard. En effet, le 17 juin 1968, à Tillières-sur-Avre, dans lEure, Guy Degrenne perd le contrôle de sa Ferrari et heurte un platane. Souffrant de plusieurs fractures du bassin et des jambes, Guy Degrenne, qui a été éjecté de la voiture, plonge dans le coma, comme son épouse atteinte de multiples fractures à la mâchoire, aux bras et aux jambes et qui est restée coincée dans la voiture. Ils sen remettront.
Du 2 au 21 décembre 1974, cest la première publicité à la télévision où, filmé par Claude Chabrol, Guy Degrenne apparaît en personne à lécran. En 1979, cest le coup de génie avec lirruption dans le paysage médiatique du proviseur et du cancre Guy Degrenne. Une idée géniale qui sera déclinée jusquen 1983 sur les deux premières chaînes de télévision.
La saga Guy Degrenne, cest aussi lhistoire du rachat de nombreux concurrents, comme André Leroy en 1972, Ashberry en 1976, Jean Simon en 1980, Létang & Rémy en 1984 ou Boulenger (vénérable maison fondée en 1810) en 1986.
Depuis le départ de Guy Degrenne, lentreprise qui porte son nom a poursuivi sa route, marquée par exemple par louverture de la première Boutique Guy-Degrenne en 1996 à Vire ou la fermeture de Sourdeval en 2003. Lannée du décès de Guy Degrenne, qui sétait retiré Granville après un bref passage par Le Vésinet en banlieue parisienne, elle employait 1 465 salariés et réalisait un chiffre daffaires de près de 100 millions deuros, à comparer avec les 22 millions de francs de lannée 1948, soit 33 000 euros où la valeur dune dizaine de Traction Citroën...
Une saga que Sandra Poulain résume ainsi : Parti de trois fois rien, ce travailleur opiniâtre, cet industriel passionné, ce visionnaire qui a révolutionné les arts de la table, a connu une ascension exceptionnelle et réalisé le rêve de ce gamin qui a raté le certif mais a fait lESSEC de Paris.
Contre la maladie dAlzheimer
Cette biographie éditée par Le Cherche Midi est vendue 19,50 €. Les bénéfices quengendrera ce livre seront intégralement versés à la Fondation créée par Renée et Guy Degrenne et une partie de cet argent ira à la lutte contre la maladie dAlzheimer qui a emporté Guy Degrenne en novembre 2006.
Une véritable épopée
Tout a donc commencé à Sourdeval le 1er août 1948 avec la création de la SARL Établissements Degrenne et Fils, un capital qui correspondait à la valeur dune Traction et sept compagnons qui produisaient cinquante douzaines de couverts Le Normandy par jour.
Et tout sest achevé le 19 octobre 1987 par la vente de lentreprise avec le concours du Crédit Lyonnais. 1987 est dailleurs lannée où, pour la première fois depuis sa création, lentreprise de GD, le surnom que Renée Degrenne avait donné à son mari, a connu une baisse de son chiffre daffaires.
Ces quarante années ont été marquées par des événements importants. Parmi eux, il faut mentionner la construction de lusine de Vire, officieusement inaugurée le 12 décembre 1967 par un certain Jacques Chirac, secrétaire dÉtat à lEmploi, venu couper le ruban tricolore à lentrée de lantenne viroise de lAgence nationale pour lEmploi. Lusine est entrée en service au début de lannée 1968.
Le cancre et le proviseur
Mais la saga aurait pu sarrêter quelques mois plus tard. En effet, le 17 juin 1968, à Tillières-sur-Avre, dans lEure, Guy Degrenne perd le contrôle de sa Ferrari et heurte un platane. Souffrant de plusieurs fractures du bassin et des jambes, Guy Degrenne, qui a été éjecté de la voiture, plonge dans le coma, comme son épouse atteinte de multiples fractures à la mâchoire, aux bras et aux jambes et qui est restée coincée dans la voiture. Ils sen remettront.
Du 2 au 21 décembre 1974, cest la première publicité à la télévision où, filmé par Claude Chabrol, Guy Degrenne apparaît en personne à lécran. En 1979, cest le coup de génie avec lirruption dans le paysage médiatique du proviseur et du cancre Guy Degrenne. Une idée géniale qui sera déclinée jusquen 1983 sur les deux premières chaînes de télévision.
La saga Guy Degrenne, cest aussi lhistoire du rachat de nombreux concurrents, comme André Leroy en 1972, Ashberry en 1976, Jean Simon en 1980, Létang & Rémy en 1984 ou Boulenger (vénérable maison fondée en 1810) en 1986.
Depuis le départ de Guy Degrenne, lentreprise qui porte son nom a poursuivi sa route, marquée par exemple par louverture de la première Boutique Guy-Degrenne en 1996 à Vire ou la fermeture de Sourdeval en 2003. Lannée du décès de Guy Degrenne, qui sétait retiré Granville après un bref passage par Le Vésinet en banlieue parisienne, elle employait 1 465 salariés et réalisait un chiffre daffaires de près de 100 millions deuros, à comparer avec les 22 millions de francs de lannée 1948, soit 33 000 euros où la valeur dune dizaine de Traction Citroën...
Une saga que Sandra Poulain résume ainsi : Parti de trois fois rien, ce travailleur opiniâtre, cet industriel passionné, ce visionnaire qui a révolutionné les arts de la table, a connu une ascension exceptionnelle et réalisé le rêve de ce gamin qui a raté le certif mais a fait lESSEC de Paris.
Pascal Binet
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