L’USO Mondeville s’est mis à l’américain

Ce ne sont pas les 8.803 kilomètres séparant Caen de San Francisco qui vont empêcher Amanda Lassiter d’échanger sur sa nouvelle vie en Normandie avec sa mère. "Elle m’appelle au moins cinq fois par jour", confie l’ailière de l’Union sportive ouvrière de Mondeville, débarquée cet été en provenance de Voiron.

Elle a rejoint sa compatriote Kristen Brooke Sharp qui défend les couleurs du meilleur club de basket féminin de l’Ouest français depuis trois ans. "Ça fait du bien de retrouver une Américaine dans l’équipe", confie celle que tout le monde appelle "KB" du côté de la halle Bérégovoy.

"Great, c’est Obama !"

Très expérimentées (à elles deux, elles ont joué dans neuf pays et pour 19 équipes), elles font très attention à ne pas s’enfermer dans leur bulle. "Tout le monde parle anglais dans le groupe, alors l’échange est facile avec toute les filles", indique Amanda Lassiter, du haut de son mètre 85. Pour le reste, le club prend soin d’elles. Une voiture est mise à leur disposition, tout comme un logement dans le centre-ville de Caen. "Attention, on ne vit pas ensemble, chacun son intimité !"

Mais quand l’USOM évolue loin de ses bases, les deux filles partagent la même chambre. "De tous les clubs où nous avons pu jouer en Europe, Mondeville est de loin le plus structuré." Elles reconnaissent que le niveau de jeu est plus élevé outre-Atlantique, mais elles ne cachent pas mieux gagner leur vie en France.

Leur temps libre, elles le passent à lire, regarder des émissions américaines à la télévision et jouer aux jeux vidéo. "Il faut que je l’emmène sur les plages du D-Day", lance KB. Les élections américaines ont animé leur conversation ces derniers jours, et la victoire de Barack Obama, mardi 6 novembre, les a ravies.