Un travail délicat aussi parce que les Rouennais sont attachés à ces petits coins de verdure dans un monde de bitume. La Ville vient de valider un plan d’abattage de 90 arbres.
Jusqu’à fin décembre, les élagueurs seront à pied d’œuvre aux cimetières de l’Ouest, Saint-Sever et monumental. Ils travailleront également rue Jean-Marie Leclair, rue du Bac, au Jardin des plantes, rue de Lecat ainsi que rue Bihorel. Les arbres seront remplacés par une centaine de nouveaux en février-mars prochains.
Stress, pollution, maladies
L’étude du patrimoine arboré, débutée en 2007, a permis d’établir un diagnostic et des priorités. "Certains de ces arbres trop vieux peuvent, à terme, devenir dangereux". Et en ville, un arbre vieillit vite. "Un platane a une durée de vie de 200 ans en pleine nature, mais dépasse difficilement les 60 ans en ville. Ce veillissement accéléré est dû au stress, à la pollution, à des maladies..." Ainsi faut-il parfois se résoudre à abattre certains géants. "On ne peut pas prendre de risques. Un arbre fragilisé qui tombe en pleine ville peut avoir des conséquences catastrophiques."
Les arbres abattus sont remplacés, en plus grand nombre bien souvent. Cela permet d’assurer la pérennité de ce patrimoine et d’introduire de nouvelles essences, plus adaptées. Ainsi, avec les années, le visage vert évolue. "Il y a, à Rouen, une centaine d’essences différentes." Finie la ville peuplée d’arbres identiques. Dans un souci de biodiversité. Et d’impératifs sanitaire : "En cas de maladie, on ne risque pas de perdre tout notre patrimoine arboré". Car sans eux, vivre en ville deviendrait vite insupportable.
Anne Letouzé
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