Un livre ouvert en 2007 dont il ne reste aujourd’hui plus beaucoup de place pour laisser un petit mot. Nathalie a écrit en haut de la page : "je te demande de garder ma famille en bonne santé".
Chapelle de poche
Les pèlerins qui passent par là ont, pour la plupart, laissé ce genre de phrases, d’une écriture fine couchée sur le livre. David est venu plusieurs fois : "A chaque douleur tu as guéri mes plaies". Ici, en pleine campagne du Bessin, on voue le culte de Saint Sulpice – l’histoire dit qu’il est natif du pays – pour espérer se soigner des maladies de peau.
Tout près de la chapelle, un petit bâtiment scindé en deux : d’un côté à l’intérieur, la source dite miraculeuse, de l’autre une baignoire à même la pierre emplie de cette même eau où se plongent celles et ceux atteints d’un mal puissant.
Même le maire
En 1999, la chapelle a bien failli disparaître, un gros coup de vent avait soufflé la toiture. C’est à partir de ce moment-là que les habitants de Livry se sont mobilisés afin de ne pas laisser tomber leur chapelle miraculeuse.
Le maire, Jean-Paul Thomas, cheveux blancs, casquette vissée sur le crâne, a été le premier à mouiller sa chemise en dépit d’un budget communal maigrichon. Il sait de quoi il parle : lui aussi a eu recours à la chapelle, ou du moins sa belle-fille Christine.
A 70 ans, il en a encore les larmes aux yeux. "Elle avait un eczéma au creux du coude. Rien n’y faisait pour s’en débarrasser, aucun traitement n’était efficace. Alors finalement, elle s’est décidée à aller le plonger dans l’eau de Saint Sulpice. En quelques jours, l’eczéma avait disparu".
Alain Fergent
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