Skyfall, du nom du domaine familial de l'espion de sa majesté, quelque part dans la sombre et mystérieuse Ecosse, est le 23è de la série et le 3è tourné par Daniel Craig, 44 ans (après Casino royale en 2006 et Quantum of solace en 2008).
A l'occasion du 50è anniversaire de James Bond, ce nouvel opus a été réalisé, à la demande de Craig, par son ami et compatriote Sam Mendes, 47 ans, oscarisé en 1999 pour American beauty.
"Le film donne un sentiment de nouveau départ" pour la série, a affirmé Daniel Craig, jeudi lors d'une conférence de presse à Paris avec l'AFP et plusieurs journaux régionaux, à laquelle participaient également le réalisateur et d'autres vedettes du film : Javier Bardem et Bérénice Marlohe, sixième James Bond girl française.
"Mon film n'est pas une enfilade de scènes d'action sans intérêt. J'ai mis la barre très haut pour pousser James Bond dans ses extrêmes", a ajouté Mendes.
"Sam et moi, nous sommes de vrais fans de James Bond, nous voulions retrouver l'esprit du personnage, de façon subtile. Sam a réussi son pari d'ouverture", a renchéri Daniel Craig.
Exceptionnellement, Skyfall, présenté en avant-première mondiale lundi soir à Londres (et mardi à Paris), sort vendredi et non mercredi, comme c'est l'usage pour les nouveaux films.
Tous les ingrédients du James Bond classique sont là : des cascades époustouflantes, notamment la course-poursuite à moto dans les rues d'Istanbul qui ouvre le film, un vrai méchant (Bardem, très crédible en blond péroxydé) et de belles filles.
"Personnage torturé"
Que les fans de la série se rassurent : James Bond est toujours aussi irrésistible (le regard bleu acier de Daniel Craig l'y aide), ses smokings toujours aussi bien taillés, il boit toujours autant de whisky et continue de séduire, mais plus autant qu'avant. Il est aussi psychologiquement plus vulnérable.
Depuis qu'il est revenu au sein des services secrets anglais, Bond, que tous donnaient pour mort, est plus âgé, plus mûr aussi, plus déconnecté des réalités du 21è siècle, et va devoir se reconstruire en révélant sa part d'ombre.
Les services secrets britanniques affrontent le cyberterrorisme et Londres est la cible d'un attentat. James Bond va protéger M, la chef des services secrets, contre une menace extérieure (elle aussi doit affronter un lourd passé) et intérieure, sa place étant convoitée par un haut fonctionnaire chargé de superviser le MI6 (Ralph Fiennes).
C'est la première fois que le scénario accorde une place aussi importante à M, jouée avec brio, pour la septième fois, par Judi Dench.
"Ce n'est pas parce qu'un film est étiqueté film d'action qu'il ne doit pas y avoir d'écriture. James Bond est un personnage torturé. On ne sait pas qui il est. Après tout, c'est un assassin. Ian Fleming n'a jamais dit s'il aimait ou non son héros", a fait remarquer Daniel Craig.
"Le scénario est extrêmement puissant et très bien écrit. En un sens, je suis la part d'ombre de James Bond", a ajouté Javier Bardem.
"Sam m'a dit: +tu dois mettre mal à l'aise les gens+. C'était la clef émotionnelle du personnage. Je me demandais si j'étais crédible. C'était ça le défi, surtout que j'étais blond", dit-il en riant.
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