Le tribunal de Grande Instance de Caen a condamné, fin août, la Ville dIfs à verser 1,2 millions deuros de dommages et intérêts au propriétaire dune parcelle de terres agricoles, situées dans lactuelle ZAC, zone daménagement concertée. Comment en est-on arrivé là ?
Dans les années 1990, la Ville dIfs a souhaité opérer à un rééquilibrage des infrastructures sur lagglomération. Au sud, des équipements à vocation publique devaient voir le jour dans la zone dactivité concertée équipement. Plusieurs démarches ont été entreprises auprès des propriétaires. La plupart dentre eux ont accepté le principe dune vente à lamiable, un seul a posé des difficultés. Il a amené la Ville à faire en sorte quil y ait une déclaration dutilité publique (DUP), signée par le maire de lépoque, en 1992 sur ce secteur-là. La Ville a vendu une partie des terrains expropriés à un propriétaire terrien pour la réalisation dun lotissement privé. Suite à cette affaire, le propriétaire a entamé un contentieux avec la Ville en 2001. Deux raisons à cela : dans les 5 ans qui ont suivi la DUP, aucun travaux dutilité publique navait été engagé et une partie des terrains a été utilisé pour construire un lotissement privé.
Une séance extraordinaire du conseil municipal a eu lieu à huis clos le jeudi 5 novembre. Lopportunité de faire appel a été évoquée. Quelle décision avez-vous prise ?
Depuis 2001, il y a donc un contentieux entre le propriétaire et la Ville. Le tribunal a donc condamné, le 31 août , à payer 1,2 millions deuros le prix du terrain, le dépôt de licence du propriétaire et quelques frais davocats. On avait un mois, jusquau 9 novembre, pour savoir si on faisait appel ou non. Pour prendre cette décision, on a auditionné les avocats de la Ville et on a fait appel à un professeur émérite de droit public, venu de Nantes, qui a indiqué que, dans cette affaire, la Ville avait le droit de faire appel. Débat assez long qui sest conclu par un vote majoritaire des élus pour faire appel. Certains élus ont certes fait valoir que lon risque une plus forte condamnation mais ce nest pas la majorité.
Si vous êtes obligés de payer, quels projets vont devoir attendre ou ne pas voir le jour ?
Contrairement à ce que disent certaines personnes en ville, nous navons jamais dit que le résultat de ce vote signifiait larrêt de tel ou tel projet. On aurait préfèré que cette somme ait été provisionnée. Malheureusement, cela na pas été fait par les équipes municipales précédentes. Nous avons donc commencé à notre arrivée en 2008. Vous comprendrez que payer 1,2 millions deuros, ça grève un budget. Cela va certainement repousser certains projets mais pas en annuler. Il ny aura pas non plus daugmentations dimpôts pour régler cette somme. Somme que lon doit payer dès maintenant. Naturellement, elle est bloquée pour le moment. Les propriétaires terrains ne pourront pas la toucher. Mais nous avions injonction de payer quelque soit notre décision. Cela sera pris en compte dans la programmation budgétaire de 2010.
Dans les années 1990, la Ville dIfs a souhaité opérer à un rééquilibrage des infrastructures sur lagglomération. Au sud, des équipements à vocation publique devaient voir le jour dans la zone dactivité concertée équipement. Plusieurs démarches ont été entreprises auprès des propriétaires. La plupart dentre eux ont accepté le principe dune vente à lamiable, un seul a posé des difficultés. Il a amené la Ville à faire en sorte quil y ait une déclaration dutilité publique (DUP), signée par le maire de lépoque, en 1992 sur ce secteur-là. La Ville a vendu une partie des terrains expropriés à un propriétaire terrien pour la réalisation dun lotissement privé. Suite à cette affaire, le propriétaire a entamé un contentieux avec la Ville en 2001. Deux raisons à cela : dans les 5 ans qui ont suivi la DUP, aucun travaux dutilité publique navait été engagé et une partie des terrains a été utilisé pour construire un lotissement privé.
Une séance extraordinaire du conseil municipal a eu lieu à huis clos le jeudi 5 novembre. Lopportunité de faire appel a été évoquée. Quelle décision avez-vous prise ?
Depuis 2001, il y a donc un contentieux entre le propriétaire et la Ville. Le tribunal a donc condamné, le 31 août , à payer 1,2 millions deuros le prix du terrain, le dépôt de licence du propriétaire et quelques frais davocats. On avait un mois, jusquau 9 novembre, pour savoir si on faisait appel ou non. Pour prendre cette décision, on a auditionné les avocats de la Ville et on a fait appel à un professeur émérite de droit public, venu de Nantes, qui a indiqué que, dans cette affaire, la Ville avait le droit de faire appel. Débat assez long qui sest conclu par un vote majoritaire des élus pour faire appel. Certains élus ont certes fait valoir que lon risque une plus forte condamnation mais ce nest pas la majorité.
Si vous êtes obligés de payer, quels projets vont devoir attendre ou ne pas voir le jour ?
Contrairement à ce que disent certaines personnes en ville, nous navons jamais dit que le résultat de ce vote signifiait larrêt de tel ou tel projet. On aurait préfèré que cette somme ait été provisionnée. Malheureusement, cela na pas été fait par les équipes municipales précédentes. Nous avons donc commencé à notre arrivée en 2008. Vous comprendrez que payer 1,2 millions deuros, ça grève un budget. Cela va certainement repousser certains projets mais pas en annuler. Il ny aura pas non plus daugmentations dimpôts pour régler cette somme. Somme que lon doit payer dès maintenant. Naturellement, elle est bloquée pour le moment. Les propriétaires terrains ne pourront pas la toucher. Mais nous avions injonction de payer quelque soit notre décision. Cela sera pris en compte dans la programmation budgétaire de 2010.
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