Un homme qui avait diffusé sur les réseaux sociaux un message dénigrant la présidente du tribunal au procès du Rassemblement national (RN) et de Marine Le Pen sera jugé le 24 juin à Evreux pour outrage envers la magistrate parisienne. Cet homme né en 1946 et demeurant sur la commune de Mesnils-sur-Iton avait été placé en garde à vue jeudi 24 avril par la gendarmerie. Il a reconnu "la matérialité des faits" qu'il "regrette" mais "conteste leur caractère outrageant", a précisé Rémi Coutin, le procureur de la République d'Evreux.
Dans un message publié sur X (anciennement Twitter), il avait qualifié la présidente du tribunal qui a condamné Marine Le Pen et plusieurs membres du RN pour détournement de fonds publics au préjudice du Parlement européen d'"ignoble arriviste en service commandé pour accomplir une tâche dégradante". Ce message comportait également les propos suivants : "Que le destin te soit néfaste le plus rapidement possible ! Bénédicte de Perthuis, on ne t'oubliera jamais, regarde derrière toi."
Un procès le 24 juin
"On a estimé que les menaces de mort ne tenaient pas mais on a retenu l'outrage à magistrat dans l'exercice de ses fonctions, qui est puni d'un an d'emprisonnement", a souligné Rémi Coutin. Le suspect, inconnu des services de police, comparaîtra devant le tribunal correctionnel d'Evreux mardi 24 juin. L'enquête, dirigée par le parquet de Bobigny, a été menée par la BRDP, brigade de répression de la délinquance contre les personnes.
Le 31 mars, Marine Le Pen, chef de file de l'extrême droite, a été condamnée à Paris à quatre ans d'emprisonnement dont deux ferme aménagés sous bracelet électronique et à une amende de 100 000 euros, ainsi qu'à une inéligibilité immédiate de cinq ans qui compromet sa candidature à la présidentielle de 2027.
Avec AFP
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