Elle a commencé par faire des barrières pour les haras, il y a bientôt 40 ans. L'entreprise Tertu a été créée en 1986 par Jacques de Maussion sur le domaine de Tertu et ses 250 hectares de forêt situés à Villedieu-lès-Bailleul, près d'Argentan. Ce dernier a déposé un brevet en 1992 pour faire des glissières de sécurité pour les bords de route qui allient du bois et de l'acier. Depuis, les productions de l'entreprise ornaise se retrouvent dans 45 pays à travers le monde : en Océanie, en Asie ou encore en Amérique du Sud, sans oublier l'Europe, l'Italie et l'Espagne étant les deux plus gros clients.
Le directeur général de Tertu, Vincent Calleja (à droite), a fait visiter son entreprise au président de la région Normandie, Hervé Morin.
Une entreprise localement importante
Les glissières, ainsi que d'autres aménagements paysagers ou liés à la sécurité réalisés par Tertu, sont produites dans l'Orne, où une cinquantaine des 70 salariés totaux de l'entreprise est employée. "Le reste est réparti à côté de Chambéry et à Shanghai où on a un bureau commercial pour rayonner sur l'Asie", précise le directeur général Vincent Calleja, beau-fils du fondateur. L'entreprise, dont les capitaux sont à 100% familiaux, a la volonté de faire rayonner son territoire. "On fait travailler deux ateliers d'insertion professionnelle, et on fait aussi vivre tout un écosystème autour de la forêt parce que nos approvisionnements en bois sont faits dans un rayon de 200km à la ronde", assure-t-il.
De l'arrivée du bois au départ des glissières de sécurité, tout est réalisé à Villedieu-lès-Bailleul. Ici, la fraiseuse taille le billon en rondin ou demi-rondin avant le rainurage et l'intégration d'un fer métallique.
Une filiale relancée aux Etats-Unis grâce aux droits de douane
Le produit phare de la marque ornaise est considéré comme premium vis-à-vis des glissières plus classiques en acier. "C'est un produit beaucoup plus joli et intégré. D'un point de vue écologique, il est plus léger en bilan carbone. Mais in fine, on doit arrêter pareillement les voitures, les camions et les motos", souligne Vincent Calleja.
Les droits de douane imposés par Donald Trump sur l'acier ont apporté "un petit plus" à Tertu. A l'image de celle en Chine, l'entreprise possède une filiale aux Etats-Unis, dont elle s'était éloignée. "L'acier a augmenté de manière substantielle, ce qui fait que le produit pas cher en acier devient quasiment aussi cher que le produit en bois et métal. Donc pour nous, c'est une aubaine", sourit le dirigeant ornais. Après des tests en mai et en décembre 2024, "on est en train de revenir sur le marché", précise-t-il, en sachant que "tout est à refaire".
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