"Il y a beaucoup d'incompréhension et une certaine colère", commence Jean-Paul Martin, président de la fédération des boulangeries de Seine-Maritime, à l'évocation du sujet. Lui et ses confrères seront contraints de fermer leurs enseignes, sous peine d'amendes, ce jeudi 1er mai, journée obligatoirement chômée pour les salariés. Une dérogation basée sur une circulaire ministérielle de 1986 était possible jusqu'ici pour les professionnels du secteur, mais l'Etat a décidé, via l'inspection du travail, de revenir sur cette exception et d'intégrer les boulangeries à l'interdiction générale prévue par le Code du travail de faire travailler les salariés le 1er mai.
Un flou juridique ?
"Aujourd'hui, le Code du travail précise que seules les entreprises ayant une exigence de continuité de l'activité sont autorisées à faire travailler leurs salariés", précise Jean-Paul Martin qui estime qu'il y a un flou juridique sur la question de l'emploi des salariés le 1er mai. Selon sa fédération, les boulangers qui ont des engagements avec certains établissements tels que les hôpitaux, les EHPAD ou les prisons, ont une obligation de continuité de service et donc pourront en principe faire travailler leurs salariés mais "il y a une vraie ambiguïté sur l'emploi de personnels de vente pour ces enseignes", estime-t-il. La règle en ce 1er mai ne s'applique pas aux patrons des boulangeries qui, s'ils le souhaitent, peuvent ouvrir leur enseigne, mais encore faut-il pouvoir faire tourner la boutique. "En moyenne une boulangerie en France emploie entre 6 et 7 salariés, autant dire que les boulangeries capables de travailler en couple voir celles qui se font aider par la famille, c'est un nombre très restreint", affirme Jean-Paul Martin qui réclame une loi pour encadrer l'activité.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.