Les faits reprochés se sont déroulés le 28 mai 2024, sur la commune de Fresné-la-Mère, à l'est de Falaise. Deux frères, de 33 et 36 ans, se sont introduits dans un établissement scolaire et ont perturbé une réunion d'enseignants en s'en prenant à une institutrice. Cette dernière avait dans sa classe la fille du plus jeune des frères. Elle avait d'ailleurs alerté à plusieurs reprises les parents, disant que "leur fille avait des difficultés et proposait de les rencontrer pour trouver une solution". Ce que réfute le père, pour lui, sa fille n'a "aucun problème, c'est l'institutrice qui n'arrive pas à la gérer".
Un message à l'origine de l'altercation
Le jour des faits, l'institutrice a envoyé un message que l'homme a mal pris. Il se rend donc vers 18h30, accompagné de son frère, dans l'établissement. Ils perturbent le conseil de classe et le père agresse verbalement l'institutrice. Des propos violents, répétés à plusieurs reprises. La victime prend peur et dit "je vais prévenir les gendarmes". Une phrase qui n'arrête pas l'agresseur qui "se fiche des gendarmes", mais en employant des mots beaucoup plus familiers. Le frère de 36 ans profère également des insultes, mais en direction de l'Education nationale.
Les forces de l'ordre sont mobilisées et arrivent à 19h. L'enseignante explique le problème, disant que "les enfants sont régulièrement déscolarisés et qu'un signalement a été fait". Elle précise l'attitude grossière, insultante et violente du père de famille, que confirment ses collègues. Lors de l'audience mardi 22 avril, le père de 33 ans est agressif et dit qu'il est "harcelé" par l'enseignante, répétant que sa fille "n'a aucun problème". Cependant, il convient qu'il a fait des démarches pour qu'elle ait une AVS (assistante scolaire).
La présidente lui fait remarquer que son attitude est inappropriée et que la maîtresse voulait juste aider son élève.
Il confirme certains propos, mais nie avoir eu des gestes violents. Son frère admet ses propos envers l'Education nationale. L'avocat de la partie civile explique combien sa cliente a été marquée par cette agression. Le procureur précise que l'on peut être en désaccord avec les enseignants, mais qu'en aucun cas, on doit se conduire ainsi. Il demande de la prison pour le père.
Après délibéré, l'homme de 33 ans écope de 3 mois de prison avec sursis. Il devra verser à la victime 500 euros pour préjudice moral et 800 de frais d'avocat. Son frère est condamné à une amende de 1 500 euros avec sursis.
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