Elle fait partie des 500 artistes présents sur le salon Rouen Tatto Festival du 18 au 20 avril. Joëlle Yacoubou est une habituée désormais. C'est sa 4e participation cette année. "Je vais tatouer un client qui voulait déjà être mon modèle à la convention depuis quelques années, on va travailler sur un Poséidon sur sa cuisse pendant trois jours, généralement je fais des grosses pièces." Son objectif : pouvoir montrer son travail bien sûr, mais aussi pouvoir finir le tatouage à l'issue du festival. "A chaque fois j'ai les yeux plus gros que le ventre, donc à quelques heures de la fin j'ai du mal à terminer mais pour autant je ne compte pas me dépêcher sur quelque chose qui va rester sur le corps à vie, juste pour gagner un prix !" Pour la Normande, le Rouen Tattoo Festival est l'occasion de s'échapper de son salon. "On est souvent dans nos caves, dans nos ateliers, la création se fait seule, là ça permet au public de venir nous découvrir".
Des débuts au Danemark
Diplômée en stylisme et modélisme, Joëlle Yacoubou qui exerce depuis 12 ans le tatouage a eu le coup de cœur pour la discipline en poussant la porte d'un salon lors d'un voyage au Danemark. "Je suis tombée sur une boutique de tatouage de bikers et ils m'ont prise sous leurs ailes. Je suis tombée sur un maître d'art qui avait une trentaine d'années d'expérience." La Normande s'est formée "à l'ancienne", "avec les bobines, etc. On apprenait à souder, à monter une machine, aujourd'hui on a du tout fait, les instruments sont déjà prêts". Elle partage aujourd'hui son salon Adam's Tattoo Family, rue du Champ des Oiseaux, avec cinq autres tatoueurs en autoentrepreneurs, chacun ayant sa propre spécialité. Elle, est plutôt férue de portraits.
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Sa devise : "On est ce qu'on encre", autrement dit le tatouage doit raconter une partie de soi-même. "Il donne beaucoup d'infos sur ce que tu aimes, sur ton esthétique, sur ton style de vie, donc c'est important de bien y réfléchir." Joëlle Yacoubou souhaite désormais donner la part belle aux peaux noires comme la sienne, "car c'est une communauté qui est mal informée, ils ont l'impression que ce n'est pas accessible pour eux alors qu'il est possible de faire des choses avec les peaux foncées".
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