Un temps idéal. C'est ce que l'on nous affirme à notre arrivée sur place. Du vent, du soleil et du sable à perte de vue. Avec mon collègue Thibault Lecoq, nous nous sommes rendus à Bretteville-sur-Ay, la capitale manchoise du char à voile. Dans le club sur place, plusieurs médaillés lors de compétitions mondiales. Avec le centre de char à voile Ay-Ole, des sessions d'entraînement et de découverte sont organisées toute l'année. Si ces plages sont tant appréciées des pilotes, ce n'est pas pour rien. "L'avantage du site, […] c'est l'orientation idéale par rapport aux vents dominants, des plages lisses et dures sur leur totalité et peu fréquentées", explique Arnaud Martin, président du club des Manchots.
"Plus simple que le vélo"
Direction la plage où Jean-Marie Gautier, membre du club des Manchots, explique comment manier le bolide. Après quelques conseils rudimentaires, place à la pratique ! Nous voilà partis sur le sable pour quelques tours de chauffe. La direction du char à voile se fait aux pieds, à l'aide d'un palonnier. Les mains servent, quant à elles, à gérer l'écoute, la corde qui nous relie à la voile. Pendant ces quelques tours, la vitesse se fait tout de suite ressentir. Ma roue droite, à cause d'une rafale de vent, manque même de décoller du sol. Vient ensuite le moment de tourner pour revenir sur mes pas, me positionnant l'espace de quelques secondes face au vent. Une manœuvre laborieuse puisque j'ai failli m'arrêter en plein virage, par manque de vent dans la voile. Pour éviter ce genre de problème, il faut prendre ses virages le plus rapidement possible. Après quelques tours, les gestes commencent à venir, et nous nous réunissons avec Jean-Marie Gautier. Il me lance : "Tu vois, c'est plus simple que le vélo !" Tout semble prêt, c'est parti pour une balade le long des côtes.
Ecoutez Thibault Lecoq partager son expérience
Une bouffée d'air marin
Nous voilà partis pour longer les côtes normandes, à quelques mètres de la mer. Le vent gonfle la voile et l'air marin remplit mes poumons. Les chars à voile fendent le sable. Il nous arrive de passer sur des zones humides, ce qui nous projette dessus un mélange de sable et d'eau salée. Heureusement que nous nous sommes équipés en pantalon et veste imperméables avant de partir ! Nous sommes toujours plus rapides, et parcourons en quelques minutes plus de 2km. Sur la route, il faut esquiver certains obstacles : trous dans le sable, cailloux qui dépassent du sol. Mais rien ne semble ralentir notre course effrénée, à part peut-être le vent, qui décide parfois de ne plus gonfler les voiles. Après 5km sur la plage, nous voilà revenus au point de départ. "Vous avez facilement tapé les 60km/h", affirme Jean-Marie Gautier.
Le char à voile est plus sympathique sous le soleil, mais peut se pratiquer par tous les temps, tant qu'il y a un peu de vent.
60km/h, cela peut paraître beaucoup, mais les pilotes plus aguerris peuvent facilement atteindre une vitesse de 100km/h. C'est d'ailleurs ce genre de pilotes qui rouleront sur la plage en octobre prochain, puisqu'elle y accueillera les championnats de France jeunes de char à voile.
J'ai croisé un groupe qui me raconte son expérience
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