Mercredi 9 avril, le conseil communautaire de Campagne-de-Caux a décidé de rejeter le projet de budget primitif pour l'année 2025. Seuls quatre élus (dont Serge Girard, le président) sur 42 l'ont voté. L'unanimité des maires de la com com (à l'exception de Serge Girard) s'oppose au président et a signé dimanche 13 avril un communiqué commun. "En séance, le président n'a présenté qu'une seule proposition d'augmentation de 15% de la fiscalité (soit 1,5 point) ce qui empêche le débat démocratique."
Les services publics assurés
Sans budget, "tous les nouveaux projets, ainsi que les opérations d'amélioration des infrastructures, sont suspendus", explique Serge Girard. Mais que les habitants soient rassurés, les services publics continuent de fonctionner (l'eau, l'assainissement, les déchets, la déchetterie, le point France Services ou encore les équipements sportifs).
Le préfet de Seine-Maritime sera saisi à partir du mercredi 16 avril. Il pourra faire appel à la Chambre régionale des comptes qui disposera d'un mois pour analyser la situation financière et, le cas échéant, proposer un budget de remplacement.
Les élus veulent rétablir la vérité
Serge Girard exprime ses regrets. "La commission des finances s'est réunie en février et en mars. Toutes les propositions formulées pour les conseillers communautaires ont été intégrées dans le projet de budget (300 000 euros d'économies sur les dépenses de fonctionnement et 250 000 euros d'économies sur les dépenses de personnel). Lors de la séance du conseil communautaire, aucune contre-proposition formalisée n'a été présentée. Seule une demande supplémentaire visant une baisse des prélèvements obligatoires (de plus de 70 000 euros) a été formulée."
Les 21 maires du territoire contestent les déclarations de Serge Girard. "Contrairement à ce qu'a déclaré Serge Girard, le bureau communautaire (les vice-présents) et la commission des finances n'ont pas été écoutés sur la préparation du budget. Un budget doit être le reflet de notre ambition collective et concertée pour le territoire. Le président de Campagne-de-Caux a certes été élu démocratiquement mais n'a pas tenu ses engagements en termes de dialogue, de co-construction, de respect des administrés, du personnel et des élus. Il n'a pas réussi à fédérer autour de lui mais contre lui."
Serges Girard assure être dans un esprit constructif et se dit ouvert au dialogue. Pour l'heure, il n'envisage pas de démissionner.
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