En lançant l'application Wonder Mum, pensée pour faciliter l'entraide entre parents — échanges de services, gardes partagées — et proposer des ateliers ludiques pour les enfants, Lise Sobéron ne s'attendait pas à croiser la route du géant américain DC Comics.
Le 1er avril dernier — "et non, ce n'était pas une blague" précise la fondatrice — un courrier venu des Etats-Unis atterrit dans sa boîte mail. Objet : sommation de retirer le nom "WonderMum", ainsi que le logo et l'ensemble de l'identité graphique de la marque. Délai : huit jours.
WonderMum vs Wonder Woman
En cause : une ressemblance jugée trop prononcée avec la célèbre Wonder Woman, propriété de DC Comics, maison-mère d'autres héros tels que Batman ou Superman. "Ils considèrent que mon nom est trop proche du leur. Mais moi je n'ai pas de super-pouvoirs, je ne vole pas, je n'ai pas de lasso magique… et à 43 ans, j'ai arrêté le mini-short", ironise la créatrice.
Une demande contestée
WonderMum a décidé de répondre, par courrier, pour contester la demande. Elle défend que "ni l'activité, ni le visuel de l'application n'ont de lien avec la célèbre héroïne en costume étoilé". Elle attend désormais un retour de la firme américaine. Derrière cette affaire se cache un enjeu bien concret : si l'entreprise devait modifier l'ensemble de son identité visuelle, "la facture s'élèverait à près de 40 000 euros". Une somme considérable pour cette start-up locale, face à un mastodonte qui "pèse plus de 45 milliards de dollars."
Une avocate est désormais en contact avec le cabinet parisien représentant DC Comics. En attendant, la fondatrice reçoit de nombreux messages de soutien depuis qu'elle a partagé l'histoire sur les réseaux sociaux. Le bras de fer semble engagé. Les super-héros demandent la justice, mais cette fois-ci, ce n'est pas pour venir en aide "aux femmes et aux enfants".
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