Neuf personnes sont en détention provisoire actuellement, dans le cadre de l'enquête sur un trafic de cocaïne via des ballots largués en mer au large de la Normandie, a dévoilé le parquet de Rennes, mardi 8 avril.
Toute la chaîne en détention provisoire
Parmi les neuf personnes placées en détention provisoire, il y a un Belge d'origine albanaise, "à qui il est reproché d'avoir participé, sur le chalutier, à la récupération de la drogue", et qui avait été déféré et placé en détention provisoire dimanche. Trois marins philippins de l'équipage du cargo Omicron Eagle ont également été placés en détention provisoire lundi 7 avril au soir. Il leur est reproché d'avoir largué les ballots à la mer à l'approche du chalutier normand.
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Trois marins-pêcheurs sont accusés d'avoir récupéré ces ballots de cocaïne et de les avoir acheminés sur les côtes françaises. Ils sont aussi en détention provisoire. Les compagnes de deux d'entre eux ont été placées sous contrôle judiciaire. Deux "intermédiaires havrais" ont eux aussi été mis en examen et placés en détention provisoire a détaillé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes.
Du Brésil aux côtes Normandes
Début avril, le cargo Omicron Eagle est parti du port brésilien de Paranagua. Il a jeté à la mer des ballots de cocaïne près des îles anglo-normandes de Guernesey et Jersey avant de poursuivre sa route vers le port de Dunkerque dans le Nord. Lundi 7 avril, Frédéric Teillet a détaillé les premiers éléments des investigations.
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Des marins-pêcheurs de Ouistreham dans le Calvados ont alors récupéré la drogue en mer avec leur chalutier, avant de la transférer sur une vedette rapide. Elle a pris la direction de Tancarville en Seine-Maritime. Les enquêteurs y ont saisi les 630kg de cocaïne.
Une enquête de longue haleine
Ce trafic a été démantelé après une "vaste opération préparée depuis 18 mois" et déclenchée dans la nuit du 3 au 4 avril, a indiqué le magistrat lundi 7 avril. Il a qualifié l'affaire d'"historique" car c'est "la première fois qu'est interceptée une livraison par drop-off". Des ballots de drogue étaient déjà arrivés sur les côtes de la Manche ou de Seine-Maritime. Selon lui, ces arrestations doivent rappeler aux marins-pêcheurs cédant aux sirènes du trafic de drogue qu'"il n'y a pas d'impunité" et que "la justice sera impitoyable".
Avec AFP
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