C'est l'une des trois grosses ascensions qui sera empruntée par le peloton à l'arrivée du Tour de France à Rouen, le 7 juillet prochain. La mythique côte de Bonsecours avec sa pente à plus de 7% de moyenne sur près d'un kilomètre n'est pourtant pas la plus redoutable des côtes prévues sur cette étape 4 entre Amiens et Rouen. Malgré tout, c'est une côte pour les habitués du vélo. Je l'ai appris à mes dépens en me lançant le défi de grimper cette ascension, sans aucune préparation, avec l'espoir de poser à côté de la stèle Jean Robic, du nom de ce Breton ayant remporté le Tour en 1947 après une échappée sur la côte de Bonsecours.
Un mur à franchir
Je pars, accompagné de mon père, au contraire rompu au cyclisme. Pour l'occasion, il me prête son Gravel (vélo hybride entre route et forêt). Partis de Bois-Guillaume de bon matin afin d'éviter la circulation, nous descendons alors vers les quais de Rouen pour remonter ensuite par la déchetterie et ainsi accéder à l'avenue Aristide Briand avant la place Saint-Paul, où débute réellement la côte. D'emblée nous remarquons au loin que l'ascension est assez raide et continue de monter de manière exponentielle jusqu'à un pic d'environ 13%, donnant le sentiment de devoir franchir un mur. Le chiffre s'affiche d'ailleurs sur mon compteur après avoir passé le carrefour à l'angle de la route de Paris et de la rue du Général Leclerc. C'est alors que chaque tour de pédale devient un supplice. J'ai beau mouliner, rien n'y fait, le vélo n'avance presque plus. Je jette un coup d'œil furtif au compteur pour voir "8km/h" s'afficher. Désespérant. Je sens alors que le cardio ne suit plus.
La crampe de trop
Finalement, c'est une crampe au mollet qui aura raison de mon ascension juste avant la redoutable épingle à cheveux, signant la fin de mon effort. Les jambes "cassées" par l'arrêt, je décide de renoncer et de laisser partir mon père en me promettant de refaire la côte un autre jour avec plus d'entraînement. Il ne me manquait pas grand-chose pourtant pour l'achever. En plus d'une bonne condition physique, il faut s'entraîner régulièrement sur des côtes plus douces avant de se lancer dans ce genre d'ascension. En conditions réelles, les coureurs du Tour (professionnels rappelons-le), entameront la côte de Bonsecours après plus de 150km d'étape. Je n'ose imaginer l'effort nécessaire pour la rampe Saint-Hilaire, la dernière prévue sur l'étape 4 avant la ligne d'arrivée à Rouen. Une côte plus courte mais bien plus raide avec une pente à 10% de moyenne dont un passage à 15, idéal pour les puncheurs.
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