Un soleil radieux, un zoo silencieux, il est 15h : tous les animaux (ou presque) font la sieste. Je retrouve Océane Thomas, soigneuse au zoo de Jurques, qui travaille au parc depuis quatre ans. Avec six autres soigneurs, elle s'occupe des 650 animaux du parc (150 espèces différentes). Nous nous dirigeons d'abord vers la "cuisine", "là où on récupère et prépare la nourriture nécessaire pour nourrir les animaux", m'explique-t-elle.
Un passage chez les manchots
Un seau rempli de poissons dans une main, nous prenons la direction du bassin des manchots pour commencer. "Tu prends un hareng dans ta main, et tu le leur présentes la tête en avant, pour que les écailles ne leur fassent pas mal quand ils avalent." Je saisis un poisson et l'approche du bec d'un manchot. Il le saisit brusquement, et le gobe immédiatement. Je m'avance vers un autre, qui le tâte timidement, avant de le refuser. "Tu peux aussi en jeter dans l'eau, parfois ils préfèrent les récupérer comme ça." Effectivement, lorsque j'en lance dans le bassin, ils sont suivis par deux manchots qui plongent aussitôt.
Surexcités suricates
Changeons d'environnement à présent, pour aller voir la vingtaine de suricates du zoo. Surexcités, ils fondent sur nous à notre entrée dans l'enclos. "L'idée ici est de cacher des vers de farine dans l'enclos, pour les stimuler et qu'ils aient à les chercher." Je prends une poignée de vers, ils sont encore vivants, et les disperse aux quatre coins de la petite prairie des suricates. Lorsque ces derniers sont plus calmes, nous pouvons les nourrir à la main, mais gare à leurs dents et leurs griffes : "Ils peuvent nous mordre le bout des doigts", me prévient la soigneuse. Je me fais assaillir de tous les côtés par ces petites boules de poils, mais ne peux m'empêcher de caresser leur museau.
Le lion se régale
Le moment que j'attendais le plus arrive : le goûter de Bamako, l'un des lions blancs du zoo. Première étape : le réveiller de sa sieste. Il s'agit ici de redoubler de prudence, et de bien s'écarter de sa cage. Il me suffit de glisser la première cuisse de poulet dans la trappe pour comprendre pourquoi : Bamako bondit, en rugissant, sur le grillage. Je suis fascinée par ce spectacle, ça ne m'arrive pas souvent de nourrir le roi de la savane. Océane Thomas, elle, n'est nullement impressionnée. "C'est un métier passion, je suis trop contente de venir travailler. Puis les collègues sont sympas", sourit-elle en montrant l'énorme lion de 200kg. Comme moi, les visiteurs peuvent nourrir les animaux grâce au "pass soigneur", et passer une matinée à leurs côtés.
Pratique. Pass soigneur à 130€. zoodejurques.fr.
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