"On ne peut pas rester sans rien faire, c'est une catastrophe." Les mots de Jean-Rémy Haselvander, secrétaire départemental Force ouvrière (FO) pour la fédération de l'enseignement dans l'Orne, donnent le ton. A 9h, jeudi 27 mars, une vingtaine d'enseignants étaient déjà devant la cité administrative d'Alençon, où se tenait toute la journée l'instance de mise au vote des ouvertures et fermetures de postes dans les collèges et lycées du département pour la rentrée 2025. Dans l'Orne, 21 postes pourraient être supprimés.
"Une attaque comme on n'en a jamais vue"
Au total, une trentaine de personnes ont manifesté leur inquiétude vis-à-vis de la situation. "Dans les collèges, 18 postes pourraient être supprimés et aucune création n'est prévue pour une discipline, déplore Jean-Rémy Haselvander. C'est une attaque comme on n'en a jamais vue contre le second degré", affirme le syndicaliste.
• A lire aussi. Près de Flers. "71h manquées" : ces collégiens n'ont plus de professeur de français depuis novembre, les parents d'élèves s'inquiètent
Promulgué le 14 février, le projet de loi de finances entraîne de son côté la baisse du congé maladie ordinaire pour l'ensemble des fonctionnaires. "Evidemment que la santé de tous les collègues qui sont concernés par des suppressions de postes, des compléments de services et le fait de travailler dans plusieurs établissements va être impactée. Ils ont un risque d'être en arrêt de travail et en plus de ça, on va leur taper au portefeuille. C'est inacceptable", explique Jean-Rémy Haselvander.
21 postes potentiellement supprimés à la rentrée 2025
Six postes de technologie supprimés
Sur les 21 postes qui pourraient être supprimés à la rentrée 2025, six concernent l'enseignement de la technologie. "Sur 31 collèges, c'est énorme", déplore Jean-Rémy Haselvander.
Depuis 2023, la discipline n'est également plus enseignée aux élèves de sixième. "C'est une matière qui enseigne notamment l'informatique, explique Fabrice Jaffret, secrétaire départemental de l'UNSA éducation de l'Orne. "En deux ans, on a supprimé environ 30% des postes liés à la technologie. On se retrouve avec des élèves qui ne savent plus utiliser un ordinateur. Certains collègues me disent qu'ils ne vont plus en salle informatique car les élèves ne savent plus faire. Cela fait perdre du temps à tous les enseignants puisque parfois, au lieu de faire une heure d'histoire-géographie, on apprend aux élèves à rédiger un document sur ordinateur", conclut-il.
Fabrice Jaffret sur la suppression des postes en technologie
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.