Alexandre Dame, 36 ans, était jugé pour avoir séquestré la mère de sa compagne et lui avoir extorqué son code de carte bancaire. Quant à la fille de la victime, Delphine Tavolieri, âgée de 38 ans, comparaissait pour complicité de séquestration et d'extorsion avec arme. Les faits s'étaient produits le 29 novembre 2022 à Cabourg.
Selon l'accusé, ils avaient une dette envers un dealer de 2 000 ou 3 000 euros. La jeune femme prétendait, elle, que c'était pour aider financièrement les parents de son compagnon, qui n'arrivaient plus à rembourser le prêt bancaire de leur maison. Le concubin assume avoir eu l'idée du guet-apens, mais précise que sa compagne a tout de suite adhéré au projet.
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Beaucoup de mensonges pour une dette de drogue
Lors de ce procès à la cour d'assises du Calvados, le fils de la victime s'est porté partie civile. Son avocat déplore qu'il y ait eu beaucoup de mensonges lors de cette audience et il se demande "comment une fille peut envisager de dépouiller sa mère en faveur de la famille d'un concubin". Dans son réquisitoire, l'avocat général a dit que les faits à juger sont "graves, minables et malsains".
La victime est présentée comme une femme bien, travailleuse et courageuse. Elle s'est occupée de son mari malade pendant 20 ans et a pris soin de toute sa famille. Elle a eu très peur lors de l'agression. Sa voisine et amie a rapporté qu'après les faits, elle n'était plus la même.
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12 ans de réclusion ont été requis pour les accusés. L'avocate d'Alexandre Dame se dit en colère. Pour elle, les réquisitions du procureur "sont méprisantes". Elle admet que son client avait besoin d'argent pour sa consommation de stupéfiants et que pour payer sa dette d'achat de drogue, "il n'a trouvé que cette solution".
La même peine pour les deux accusés
Le soir de la séquestration, l'accusé "a hésité à monter chez la victime", déclare l'avocate. "Il a fallu que sa compagne le relance plusieurs fois avant qu'il arrive." Si aujourd'hui il exprime sincèrement ses regrets, l'avocate considère que la demande du parquet est excessive. C'est le même son de cloche chez l'avocate de Delphine Tavolieri. Selon elle, les réquisitions sont excessives. Mais au final, le verdict est le même pour les deux accusés. Alexandre Dame et Delphine Tavolieri sont condamnés à 10 ans de réclusion criminelle, interdiction de port d'arme pendant 10 ans et inéligibilité de 5 ans.
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