Tout bascule le 4 avril 2024. Ce jour-là, la vendeuse du tabac-presse d'Hérouville-Saint-Clair arrive en larmes au travail. Elle raconte à son employeur qu'un client, connu pour son comportement agressif, vient de lui cracher au visage. Le gérant, excédé par ces incivilités qui durent depuis juillet 2022, l'encourage à porter plainte.
L'homme, décrit comme violent, menaçait, selon lui, régulièrement le propriétaire du commerce, allant jusqu'à lui dire : "Je vais te crever."
Un comportement provocateur ?
Pour l'avocat des victimes, les témoignages des autres employés sont clairs : le client a bien multiplié les insultes et les menaces. A la barre du tribunal de Caen le 20 mars, le prévenu nie en bloc et retourne l'accusation contre le gérant et la vendeuse. "Ils refusent de me servir, sans raison", se défend-il.
La présidente du tribunal s'étonne : "Quel intérêt aurait le gérant à refuser un client s'il n'était pas irascible ? Et pourquoi continuer à venir dans ce magasin si vous vous sentez mal accueilli ?" Pour elle, cette insistance ressemble à de la provocation : "Il faut lui interdire l'accès du magasin."
Des tensions sur fond de discrimination ?
L'avocate de la défense, elle, demande de replacer l'affaire dans son contexte. Selon elle, son client a été victime de propos racistes, et notamment qualifié de "sale arabe", ce qui aurait provoqué ces altercations. Par ailleurs, aucun témoin ne peut confirmer qu'il a bien craché sur la vendeuse. Le prévenu concède, lui, cependant, avoir lancé "tête d'ampoule", mais nie toute insulte grave.
Le tribunal rendra son jugement le 25 avril.
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