C'est avec beaucoup d'émotion que la maire de Flers, Yves Goasdoué, a vécu les premiers nuages de poussière de la déconstruction, mardi 25 mars. "C'est un quartier dans lequel beaucoup de Flériens sont nés, ont grandi et ont vécu. Il faut passer à autre chose", confie-t-il. Au total, quatre bâtiments et 73 logements vont être détruits par grignotage dans les prochains mois.
Un taux de vacance important
Le chantier du quartier Pont Féron a été confié aux groupes Orne Habitat et Logissia, respectivement en charge de détruire les bâtiments "Libellules, Abeilles et Papillons" et l'immeuble "Criquets." Depuis plus de cinq ans, ces logements construits dans les années 60 connaissaient une forte augmentation d'insécurité. "Quand on fait le choix de la démolition, c'est que les bâtiments présentent des pathologies importantes, explique le directeur d'Orne Habitat, Christophe Bouscaud. Ceux-ci présentaient des problématiques d'isolation thermique et phonique. On vivait avec son voisin, c'était désagréable", poursuit-il.
Au 31 mai 2022, le taux de vacance dans les bâtiments Libellules, Papillons et Abeilles avoisinait déjà les 100 %. "On se rend compte que l'habitat est un sujet primordial dans la vie des habitants, constate le député et conseiller départemental Jérôme Nury. Avoir de l'habitat très concentré pose un certain nombre de problèmes dans nos communes. En dédensifiant, c'est la qualité de vie que l'on va pouvoir retrouver."
Jérôme Nury sur la nécessité de détruire les immeubles du quartier
Rien ne se perd, tout se transforme
La démolition a commencé par les opérations de désamiantage et de précurage. "Il y a aussi eu le tri des matériaux. Les lavabos et chauffages ont été démontés et revalorisés, confie Christophe Bouscaud. Cela va continuer car les bois et ferrailles vont aussi être valorisés et reconditionnés. Les granulats seront quant à eux réutilisés pour faire des routes", poursuit-il.
Le montant total de l'opération s'élève à plus d'un million d'euros, dont 739 000 € pour Orne Habitat et 406 000 € pour Logissia.
La technique de la déconstruction par grignotage a été retenue pour supprimer les bâtiments vétustes.
De nouveaux logements en 2028
Le quartier ne va cependant pas disparaître. Pour Yves Goasdoué, il s'agit même d'une "renaissance" puisque 59 logements seront construits d'ici à 2028. "Les HLM, c'est terminé. On va bâtir des petites maisons et on va réinstaller le quartier", poursuit-il avant d'ajouter qu'un autre quartier, celui des Landelles, sera supprimé pour "reconstruire des T2 et des T3. On va densifier la ville et l'embellir", conclut-il.
Au total, le montant du projet pour le quartier Pont Féron s'élève à plus de 13 150 000 euros. Les personnes qui habitaient dans les quatre bâtiments vétustes ont été relogées par Orne Habitat et Logissia. Les deux groupes ont pris en charge les frais de déménagement.
Notre reportage lors du premier jour de déconstruction.
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