C'était pour couvrir une dette de drogue que l'accusé a eu cette idée : "Séquestrer la mère de sa compagne pour lui dérober des objets de valeur." Voici ce que l'homme a expliqué pendant la deuxième journée de son procès, aux Assises du Calvados. Une journée dédiée à l'interrogation des accusés, l'audition des témoins et l'intervention de différents psychiatres et psychologues.
Cette idée de séquestration, l'accusé l'a expliquée à sa compagne, la fille de la victime, qui a participé à ce guet-apens. Le soir du 29 novembre 2022, elle est allée voir sa mère. Masqué, l'homme la rejoint, ligote et bâillonne la victime et pour faire "vrai", il lie aussi les mains de sa concubine. Prévenue, la police intervient et interpelle la jeune femme, qui finira par leur dire que l'idée a été émise par l'homme et qu'elle n'a fait que suivre.
"Sa fille lui demandait sans arrêt de l'argent"
A la barre, l'accusé confirme son idée, mais dit que sa compagne était d'accord. La voisine et amie de la victime, décédée en 2023, témoigne. C'est elle qui a prévenu la police. Elle explique que "sa sœur de cœur" était une femme gentille, agréable et confirme que "sa fille lui demandait sans arrêt de l'argent". Elle lui avait dit qu'elle se droguait et lui a fait part de ses soupçons quant à la complicité de sa fille lors de la séquestration. Après le drame, la victime n'a plus été pareille. "Elle avait peur de tout et ne sortait jamais hors de Cabourg seule", raconte son amie.
Durant l'audience, le fils de la victime était très ému. Partie civile dans ce jugement, il confirme aussi que sa sœur, avec laquelle il refuse tout contact, réclamait sans cesse de l'argent à sa mère et faisait usage de stupéfiants.
Un profil psychiatrique normal
Au moment de décrire le profil psychiatrique des accusés, il est évoqué par une psychiatre "que l'homme accusé n'a aucun trouble, son état mental est normal". Le psychologue qui a examiné la fille complice explique "qu'elle minimise sa responsabilité. Elle présente une certaine fragilité, immaturité, mais est responsable de ses actes". Les plaidoiries auront lieu ce mercredi 26 mars au matin. Ensuite, les jurés délibéreront pour rendre le verdict.
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