L'affaire remonte au mercredi 12 mars. Un étudiant de l'université Pasteur à Rouen tentait de mettre fin à ses jours en sautant d'une passerelle située à l'intérieur de la faculté. Un geste sur fond de harcèlement et de propos racistes imputés à Pierre-Antoine Sprimont, un des professeurs de l'Institut de l'administration de l'entreprise sur le site Pasteur et également élu d'opposition de droite à la mairie de Rouen. L'université est revenue sur cette affaire lundi 24 mars. "Je m'adresse à vous aujourd'hui avec une profonde émotion, dans un contexte particulièrement difficile pour notre communauté universitaire", a déclaré en introduction de son discours le président de l'université, Franck Le Derf.
"Des mesures d'éloignement" à l'encontre du professeur
L'étudiant "va physiquement bien, précise le président. Il est accompagné et pris en charge par des équipes de santé". Une enquête judiciaire est cours pour éclaircir les faits mais avant cela, l'université avait décidé d'écarter ce professeur à titre provisoire alors que des plaintes étaient remontées de la part d'autres étudiants et de personnels de l'université concernant ce même enseignant. La section disciplinaire de l'université avait alors prononcé, en fin d'année dernière, à l'encontre de Pierre-Antoine Sprimont, "une interdiction d'exercer pendant 18 mois dans les formations où les étudiants concernés étaient inscrits". Sanction alors acceptée par le principal intéressé. Ce dernier s'était ensuite défendu dans la presse, mettant en cause à son tour l'étudiant ayant tenté de mettre fin à ses jours. Par ailleurs, le président de l'université a annoncé, lundi 24 mars, avoir "pris des mesures d'éloignement pour le professeur".
"Un tel drame ne doit pas se reproduire"
"De nouvelles mesures pour améliorer l'accompagnement des victimes, en particulier dans les domaines du harcèlement, des violences et des discriminations seront instaurées", a assuré l'université qui entend également renforcer dans les prochains jours les dispositifs de prévention existants. "Un tel drame ne doit pas se reproduire", a martelé son président qui envisage aussi "d'externaliser une partie de la cellule d'écoute afin d'offrir une prise en charge plus rapide et adaptée aux besoins de chacun".
Contacté par Tendance Ouest, Pierre-Antoine Sprimont n'a pas encore répondu à nos sollicitations. En parallèle, le Collectif universitaire anti-raciste de Rouen a organisé, lundi 24 mars, une manifestation au départ du site Pasteur.
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