C'est un sacré baptême, pour le nouveau directeur général d'Haropa Port. Lundi 17 mars, quelques jours après sa prise de fonctions, Benoît Rochet a officiellement lancé, au Havre, le chantier de la chatière. Ce chenal de 1 800 mètres, protégé par une digue, permettra aux barges qui naviguent sur la Seine d'accéder aux terminaux de Port 2000, où transitent chaque année plus de 3 millions de conteneurs.
Un enjeu de compétitivité
Actuellement, l'accès à Port 2000 n'est possible que pour environ 10% des navires fluviaux, et ils sont soumis aux conditions de marée, de houle et de vent. La création de ce nouveau "corridor vert" devrait permettre de multiplier par dix le nombre d'unités fluviales qui pourront travailler directement sur les terminaux à conteneurs, avec une augmentation de 50% des conteneurs transportés sur le fleuve. "Il y a un enjeu environnemental, puisque transporter des conteneurs par voie d'eau revient à émettre cinq fois moins de CO2 que par la route", souligne Benoît Rochet. L'enjeu est aussi économique. "Aujourd'hui, sur les ports du Nord de l'Europe, tous les grands terminaux à conteneurs sont connectés au réseau fluvial à grand gabarit".
La digue de la chatière sera constituée de 19 000 blocs de bétons, des "accropodes" comme celui-ci.
Estimée aujourd'hui 197 millions d'euros, financés par la Région Normandie, Haropa, l'Union européenne et l'Etat, la chatière doit entrer en service courant 2027. Avant la construction de la digue, une phase de "dépollution pyrotechnique" devrait durer environ six mois. Il s'agit d'identifier et d'évacuer les éventuelles bombes datant de la Seconde Guerre mondiale présentent sur le chemin des dragues.
• A lire aussi. Le Havre. Accès fluvial à Port 2000 : la justice confirme la poursuite des travaux
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