Voilà dix ans désormais que Volotea, compagnie aérienne originaire d'Espagne, opère depuis l'aéroport de Caen-Carpiquet. Maryline Haize-Hagron, directrice de l'infrastructure, se remémore avoir bataillé pour s'attirer les faveurs des décisionnaires. "Nous étions 30 représentants d'aéroports à vouloir faire venir ce nouvel opérateur en province. Depuis, le nom de la compagnie est bien présent dans l'esprit des Normands", relate-t-elle. Il faut dire qu'en 2024, Volotea a fait transiter 250 000 passagers par l'aéroport calvadosien. "Il a fallu convaincre, insister sur notre territoire économique riche. La Normandie, ce ne sont pas que des vaches et des pommiers", sourit la directrice. "Les lignes rencontrent un succès", se réjouit le directeur France de Volotea Gilles Gosselin, qui a des racines calvadosiennes. "La Normandie est une région attractive, tout le monde en a entendu parler pour différentes raisons."
S'ancrer plus durablement
Marseille reste la destination phare, avec 75 000 voyageurs par an et jusqu'à cinq rotations hebdomadaires. "On pourrait aller bien au-delà", glisse d'ailleurs Gilles Gosselin. Les liaisons vers la Corse représentent, elles, un quart du trafic. Il y a enfin Montpellier, Nice, et Toulouse. Le coefficient de remplissage est de 94%, ce qui "est élevé", souligne celui qui précise que "les lignes au départ de Caen sont rentables". Dans sa volonté de s'installer durablement à Caen-Carpiquet, Volotea espère un jour installer une base à l'aéroport. "C'est-à-dire un avion qui dort ici, avec un équipage qui est installé à Caen", précise le directeur. Pour imiter Brest ou Rodez, par exemple, Volotea doit faire voyager environ 100 000 personnes de plus par an à l'aéroport de Caen, et internationaliser les liaisons. "Ça viendra", assure Gilles Gosselin.
Barcelone, Strasbourg…
Quelles pourraient être les prochaines destinations au départ de Caen-Carpiquet ?
Volotea se tourne vers l'avenir et souhaite se développer plus à Caen, estimant, "qu'il y a du potentiel". Cela passe par augmenter les capacités sur les lignes déjà existantes, mais aussi "étudier les nouvelles routes". Maryline Haize-Hagron ne s'en cache pas, elle aimerait relier la Normandie à Strasbourg. Cela tombe bien, Volotea y est "déjà très bien implanté", affirme Gilles Gosselin. La directrice laisse échapper aussi le nom de Bordeaux.
Spécialiste de la Méditerranée
Volotea opère énormément vers les destinations du secteur. "Nous avons beaucoup de routes vers l'Italie, l'Espagne, le Maroc, les Baléares, les Canaries, développe le directeur France. Barcelone serait une excellente idée, je sais que l'aéroport le souhaite vivement." Il poursuit par une dernière hypothèse : "Ils seraient intéressés par des routes italiennes."
La création de liaisons peut prendre du temps. "On le fait toujours de manière raisonnable et raisonnée, tient à préciser Maryline Haize-Hagron. Cela demande une grosse organisation logistique, financière et sociale."
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