Ils étaient 14 à se relayer sur la scène érigée dans le hall du Mémorial de Caen ce vendredi 14 mars. Quatorze courageux lycéens, venus de toute la France, voire du monde entier, livraient une plaidoirie à propos d'un cas de violation des droits de l'homme. Léonie Mornet, de Cognac, a remporté le premier prix pour son texte intitulé "La rue : droits des femmes exclus."
Le hall du Mémorial de Caen avait une tout autre allure qu'à l'accoutumée.
Fierté et message transmis
Sarah Claude était l'une des locales de l'étape, inscrite au lycée Auguste Fresnel de Caen. Elle a remporté le prix du jury lycéen. Le titre de sa plaidoirie : "Aide sociale à l'enfance, quand la protection devient destruction." Elle a tenu à faire la surprise à ses parents et ses proches : jamais elle ne s'est exercée devant eux. Ils ont découvert sa plaidoirie aujourd'hui, sur la grande scène. "Je voulais qu'ils soient touchés." Et alors ? "Ils m'ont dit qu'ils étaient très contents et très fiers de moi."
Sarah Claude, du lycée Auguste Fresnel, a remporté le prix du Jury Lycéen.
Du stress avant de monter sur scène
D'autres ont fait plus de route, comme Mathis Chevalley, en provenance de Strasbourg. Il a pu visiter la veille le Mémorial. "Ça a beaucoup de sens de défendre les droits de l'homme dans un musée qui présente une telle histoire", indique-t-il.
Pas stressé sur scène, le trac est tout de même arrivé dans la matinée. "J'ai eu du stress avant de débuter, car je me suis dit : 'je veux faire aussi bien qu'eux' en voyant les autres passer avant moi." Il a évoqué devant un parterre d'auditeurs les viols qui ont lieu en ce moment même en République démocratique du Congo, alors qu'un conflit fait rage dans l'est de ce pays d'Afrique centrale.
Reportage avec les lycéens
"C'est ma vengeance"
Elle a eu le malheur de bafouiller sur scène et de laisser échapper un léger "mince j'ai oublié mon texte." Rissala-Seray Chouchaoui s'est finalement très vite reprise pour aller au bout devant "un public bienveillant". La lycéenne de Casablanca au Maroc a évoqué le sort des femmes en Iran.
Un sujet qu'elle connaît très bien, puisqu'elle a vécu dans ce pays. "En tant que Française, je ne pouvais pas participer aux manifestations. Cette plaidoirie, c'est un peu ma vengeance." Et tant pis si elle n'a pas remporté le prix. "Au début, je voulais gagner, concède-t-elle. Mais en fait non, plus j'avançais, et je me suis dit que juste le fait de véhiculer un message, c'est quelque chose d'inouï, d'inestimable."
Des centaines de jeunes composaient le public. Demain, samedi 15 mars, ce sera au tour des élèves avocats d'entrer en compétition.
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