En présence des services de secours et des forces de l'ordre, le préfet de l'Orne, Sébastien Jallet, a présenté ce vendredi 14 mars un bilan "très lourd" en matière de sécurité routière sur le territoire en 2024. 27 personnes sont décédées sur les routes du département contre 21 en 2023 et 24 l'année précédente. Parmi elles, une personne sur trois n'était pas responsable de l'accident.
Le début de l'année 2025 n'est pas rassurant : déjà 8 personnes sont mortes depuis le 1er janvier, soit 5 de plus qu'à la même période en 2024. A compter du lundi 17 mars, la préfecture publiera chaque semaine sur ses réseaux sociaux un compteur du nombre de jours depuis le dernier accident mortel. A l'écriture de ces lignes, personne n'est décédé sur les routes de l'Orne depuis 12 jours.
Ecoutez le préfet de l'Orne, Sébastien Jallet :
Davantage de blessés graves
Concernant les accidents corporels, ceux qui provoquent des blessures à l'inverse des accidents matériels, 237 ont été recensés en 2024. Le chiffre est stable par rapport à 2023, mais les victimes ont été plus souvent grièvement blessées et hospitalisées.
Les comportements dangereux et inadaptés sont les principales causes de ces accidents : plus de la moitié est due à la consommation d'alcool et dans 56% des cas, la vitesse est en cause. "Il y a d'autres fautes de comportement telles que la consommation de stupéfiants, le téléphone au volant ou le refus de priorité", ajoute le préfet.
Plus de 3 permis retirés par jour
Face à ce constat, la mobilisation est double. "C'est d'abord une question d'éducation et de formation à la sécurité routière", juge Sébastien Jallet. En 2024, 115 actions de prévention routière ont été réalisées à l'initiative de la préfecture et de ses partenaires.
Le second volet est répressif, à travers une augmentation des contrôles de gendarmerie, en particulier des dépistages d'alcool (+25%) et de stupéfiants (+52%). Egalement, près de 115 000 infractions liées à la vitesse ont été relevées et 1 261 permis de conduire ont été retirés, soit plus de 3 par jour. Mais le nombre de refus d'obtempérer est aussi en hausse (+23%). "Ils n'ont heureusement pas engendré d'accident sur les militaires", souffle le colonel Pierre-Olivier Benech.
"Ce n'est pas la route qui tue les gens, les gens se tuent sur la route", a conclu le préfet. Il en appelle à la responsabilité de chacun.
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