Les caméras de vidéoprotection ne filment plus depuis plusieurs jours à Putanges-le-Lac, dans l'Orne. La commune avait installé ces caméras avec l'accord de la préfecture. Seul problème : le maître d'œuvre pour la commune siégeait à la commission départementale de vidéoprotection du 18 mars 2022, qui statuait alors sur le projet de Putanges-le-Lac. Sa présence "a pu influencer les positions prises par les autres membres", détaille la justice, évoquant un "vice de procédure". Ainsi, le tribunal administratif de Caen a annulé vendredi 7 mars l'arrêté du préfet autorisant l'installation de 21 caméras dans la commune.
Dissuasion et enquêtes de gendarmerie
La commune compte actuellement neuf caméras pour améliorer la tranquillité publique : trois sont installées sur le site du lac de Rabodanges et six autres dans le bourg de Putanges. "Elles sont arrivées après des constats de dégradation sur du bien public", explique Sébastien Leroux, le maire de Putanges-le-Lac. Depuis leur installation, il constate une "très forte diminution" de ces dégradations. Ces caméras ont également été sollicitées par la gendarmerie dans le cadre d'enquêtes.
Ecoutez ici Sébastien Leroux :
Un collectif réclame un référendum
Sceptique sur l'utilité de caméras dans une petite commune, le collectif Vivre ensemble à Putanges, opposé au système de vidéoprotection, demande avant tout un référendum. "On pense que les habitants doivent s'emparer du sujet, qu'ils soient consultés et puissent décider sur un sujet que l'on considère extrêmement impactant pour leur vie quotidienne", souligne Loïc, membre du collectif. Il regrette qu'une "poignée d'élus décide de tout ce qu'il se passe sur la voie publique".
Ecoutez ici Loïc, membre du collectif Vivre ensemble à Putanges :
Et maintenant ?
Malgré leur inactivité, les caméras vont rester en place en attendant que le système de vidéoprotection soit à nouveau en conformité. Leur installation n'a pas été remise en cause par le tribunal. La requête du collectif de retirer les caméras a été rejetée par la justice. Le maire attend désormais la décision des services de l'État pour déposer un nouveau dossier de vidéoprotection.
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