Le 15 août 2022 à Caen, les sapeurs-pompiers reçoivent un appel anonyme disant qu'un homme est blessé. Ils se rendent à l'adresse indiquée et trouvent un homme baignant dans son sang. Son pronostic vital est engagé. Ils appellent la police et des investigations commencent. Le blessé a reçu des coups au visage, crâne, nez et corps. Il explique que deux jeunes du quartier de la Grâce de Dieu l'ont attaqué.
Il lui a volé ses produits stupéfiants
Il est conduit au CHU et son état s'améliore après des soins adaptés et une opération. Chez lui, les forces de l'ordre retrouvent un couteau de 30cm et un cutter dont la lame gît sur le sol. Une voisine explique qu'elle a vu des hommes entrer chez la victime. Deux hommes de 21 et 41 ans sont interpellés. L'un raconte qu'il est dealer. Il a caché dans l'immeuble de la victime de la cocaïne, de l'héroïne, du cannabis et de l'argent, que le locataire a trouvés et pris. Il est venu lui réclamer ses produits. Devant ses négations, il l'a frappé et est revenu avec son ami de 41 ans qui passe dans le quartier pour un médiateur. La victime a fini pas reconnaître le vol. Le dealer a pris sa carte bleue et a retiré 150€. A son retour du distributeur, la victime s'était emparée d'un cutter et le dealer, croyant son accompagnateur en danger, lui a donné un coup de couteau. Il part avec son téléphone et appelle les secours.
La légitime défense pas retenue
A la barre le 6 mars, il reconnaît les faits, mais dit qu'il était en légitime défense et a utilisé le couteau pour défendre son complice. L'avocate de la partie civile explique que son client a failli perdre la vie. Pour le procureur, la légitime défense ne tient pas. Il précise que le complice, présenté comme un "médiateur", a plusieurs mentions à son casier judiciaire pour usage de stupéfiants, vol, violences… L'avocat de ce dernier dit que son rôle est subalterne. Il n'est venu que pour "arrondir les angles". Le conseiller du jeune prévenu expose qu'il y a assez d'éléments pour plaider la légitime défense. Après délibéré, Islem Kessas est condamné à 4 ans de prison dont 1 an avec sursis probatoire, la légitime défense n'étant pas retenue. Obligation de soins d'addiction. Abdelali Lasfar écope de 3 ans de prison dont 18 mois de sursis probatoire. Pour les deux, pas de contact entre eux ni avec leur victime pendant 2 ans, pas d'arme, inéligibilité pendant 5 ans. Ils devront régler chacun 254€ de frais de procédure.
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