A cheval entre Caen, Hérouville-Saint-Clair et Epron, le GANIL, Grand accélérateur national d'ions lourds, est le théâtre de nombreuses expériences scientifiques. Après une pause de quelques semaines, l'activité reprend, avec de nouvelles expériences à partir du 19 mars. Ici, les chercheurs essaient de mieux comprendre comment fonctionnent les atomes, en étudiant par exemple le processus de fission. Leurs découvertes peuvent devenir concrètes, en travaillant sur l'imagerie médicale et la thérapie contre le cancer, ou bien en améliorant les recherches sur le nucléaire.
Il s'agit d'un cyclotron à secteurs séparés. Il en existe un deuxième, identique, sur le site. Celui-ci a été mis en service en 1983, et fonctionne toujours depuis. Les ions y sont accélérés jusqu'à la vitesse voulue.
Ce nouvel équipement, en fonction depuis 2019, permet d'obtenir "des faisceaux plus intenses pour accéder à des phénomènes plus rares". Certaines expériences ne peuvent être réalisées qu'à Caen.
Un autre point de vue sur un cyclotron.
Des capteurs sont disposés un peu partout.
Comment ça fonctionne ?
Près de 300 personnes travaillent au GANIL, dont Julien Piot, chercheur au CNRS, qui vulgarise. "Nous faisons passer dans un accélérateur des ions, atomes auxquels on a arraché quelques électrons, pour leur donner une vitesse qui correspond à la collision que nous souhaitons", explique-t-il. "Elle peut atteindre un tiers de la vitesse de la lumière." Ici, les faisceaux d'ions peuvent être radioactifs, une des particularités du site. "Il n'y a que peu d'installations au monde qui possèdent cette capacité." Une fois la collision effectuée, des capteurs enregistrent d'innombrables données, que les scientifiques peuvent analyser. Ces expériences peuvent durer quelques heures ou… quelques semaines !
Parmi les métiers nécessaires au bon fonctionnement du GANIL, il y a le géomètre. François Legruel doit aligner de manière méticuleuse toutes les pièces des machines. "C'est au dixième de millimètre près", affirme Julien Piot.
SPIRAL2 depuis l'extérieur.
Le Super Séparateur Spectromètre, schéma d'installation unique au monde, est dans SPIRAL2, et doit accueillir ses premières expériences en 2026. Dans le bâtiment, l'addition de tous les câbles représente plus de 200km.
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