Du nouveau dans l'affaire de Mohamed Amra, arrêté samedi 22 février, remis à la France mardi 25 février puis mis en examen et incarcéré dans la prison ultra-sécurisée de Condé-sur-Sarthe (Orne). Selon l'AFP, l'enquête a permis d'interpeller à ce stade 27 suspects impliqués dans l'évasion du narcotrafiquant Mohamed Amra, qui a coûté la vie à deux agents pénitentiaires le 14 mai 2024 au péage d'Incarville dans l'Eure.
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Plusieurs mises en examens
Toujours selon l'AFP, plusieurs vagues de mises en examen ont eu lieu depuis l'arrestation en Roumanie de Mohamed Amra, samedi 22 février. Vendredi 7 mars, huit suspects ont encore été interrogés par les trois juges d'instruction chargés des investigations. Vers 21h, au moins six ont été mis en examen, selon des sources proches du dossier. Des débats étaient en cours devant les juges des libertés et de la détention pour décider de leur détention provisoire ou non.
Les suspects ?
Parmi ces suspects figurent "les acteurs principaux" de l'étape de la cavale de Mohamed Amra, qui a duré neuf mois, a précisé vendredi 7 mars la procureure de Paris Laure Beccuau. Un appartement a été "loué à Compiègne à partir de mai 2024", avant que le fugitif ne le quitte en octobre. Deux autres suspects dans ce dossier aux "dimensions tentaculaires" sont "en attente d'extradition" depuis le Maroc, a annoncé Laure Beccuau et un autre "fait l'objet d'une notice Interpol".
Dans cette enquête, les chefs de mise en examen - meurtres, tentatives de meurtre, évasion, le tout en bande organisée, et association de malfaiteurs - font encourir la réclusion criminelle à perpétuité "pour les plus élevés d'entre eux", a détaillé la procureure.
Sept personnes suspectées d'avoir fait partie du commando
A ce stade, sept personnes sont suspectées d'avoir fait partie du commando : Mohamed Amra, deux guetteurs (dont l'un a aussi conduit un véhicule), deux autres conducteurs de véhicule et deux passagers. Quatre d'entre eux ont été "vus armés". Face au silence de la majorité des suspects, les investigations vont se poursuivre avec de nouvelles auditions et sur le plan technique.
Concernant l'implication éventuelle de membres de la "Black Manjak Family", présentée comme une organisation criminelle basée en Normandie et spécialisée dans les stupéfiants, Christian Sainte, chef de la police judiciaire, a indiqué que certains suspects avaient "des liens de proximité" entre eux.
L'enquête doit notamment déterminer le rôle d'Amra : s'il a orchestré son évasion ou si d'autres ont voulu le faire sortir.
Avec AFP
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