A l'occasion de la semaine de prévention et d'information sur l'endométriose, qui se tient du 3 au 9 mars, "il est essentiel de mettre en lumière cette pathologie qui touche une femme sur dix", selon la médecin Estelle Jamard, gynécologue-obstétricienne au CHU de Caen.
L'endométriose est une maladie où du tissu similaire à celui de l'utérus se développe à l'extérieur de celui-ci. Longtemps méconnue et sous-diagnostiquée, elle est pourtant "responsable de douleurs chroniques, d'invalidité et d'infertilité". Parmi les 40% de femmes souffrant de douleurs menstruelles, 10% sont atteintes d'endométriose. Pour elles, les douleurs sont souvent insupportables et ne peuvent pas être soulagées par les médicaments. "Cela peut entraîner un absentéisme scolaire ou professionnel, des malaises, des vomissements, mais aussi des douleurs cycliques urinaires, digestives et lors des rapports sexuels", précise la gynécologue.
Des retards de diagnostic préoccupants
"L'endométriose est une maladie extrêmement fréquente, et il faut pouvoir en parler", insiste Estelle Jamard, aussi présidente de la filière régionale professionnelle "Norm'endo", réseau d'experts en endométriose.
Pendant longtemps, cette pathologie féminine n'a pas été prise en charge à sa juste mesure. On estime que les femmes atteintes d'endométriose sont confrontées en moyenne à un retard de diagnostic d'environ 7 ans. "Les douleurs pelviennes chroniques qui s'installent deviennent alors bien plus difficiles à traiter", ajoute la spécialiste.
Former pour mieux diagnostiquer
Pour lutter contre ce retard, la formation des professionnels de santé est un enjeu crucial. "Nous œuvrons à la formation initiale des médecins et du personnel médical, mais aussi à la formation continue pour les médecins, sages-femmes et autres spécialistes", explique le Dr Jamard. Cette meilleure sensibilisation permet d'optimiser le repérage et la prise en charge des patientes concernées.
Que faire en cas de doute ?
Si les symptômes de l'endométriose font écho à une expérience personnelle, il est primordial de consulter. "Désormais, les professionnels sont formés et savent dépister et diagnostiquer la maladie, même si ce n'est pas toujours évident", rassure le Dr Jamard. Un suivi adapté permet de mieux vivre avec la maladie et d'en limiter les conséquences.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.