Le narcotrafiquant Mohamed Amra s'est caché notamment à Rouen et à Compiègne pendant sa cavale de neuf mois, stoppée en Roumanie après son évasion mortelle dans l'Eure en mai 2024, a indiqué mercredi 5 mars la procureure de Paris Laure Beccuau sur France 2. "L'un des lieux d'hébergement de Mohamed Amra a pu se situer dans la ville de Compiègne", "plutôt tôt" dans sa cavale débutée en mai 2024 après l'attaque au péage d'Incarville qui a tué deux agents pénitentiaires, a confirmé Laure Beccuau. "Ça fait partie des éléments d'enquête qui nous restent à élucider : est-il arrivé à Compiègne immédiatement après son évasion ou a-t-il a eu un endroit de rebond avant ?" a questionné celle qui fait aussi office de ministère public pour la Juridiction nationale de lutte contre le crime organisé (Junalco), chargée de l'enquête.
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D'autres interpellations à venir ?
Alors que dix-neuf suspects, dont Mohamed Amra arrêté en Roumanie le 22 février et remis à la France le 25, ont déjà été mis en examen à Paris, et que huit nouvelles personnes sont en garde à vue depuis lundi 3 mars, la magistrate a indiqué qu'il n'y avait mercredi matin pas de nouvelles interpellations. Ces huit personnes appartiennent plutôt, d'après elle, aux "logisticiens qui ont permis de dissimuler Mohamed Amra après son évasion". "Ce n'est pas à exclure" qu'il y ait d'autres arrestations par la suite, a-t-elle encore dit.
Trois hommes font l'objet d'une notice rouge Interpol, consultable en ligne : Albinou Dasylva, 37 ans, Alan Gomes, 27 ans, et Adonis Correa, 24 ans. D'après différentes sources, les deux premiers ont déjà été interpellés au judiciaire, en même temps qu'un troisième homme, Fernando D. dit "Abe", en Espagne. Ils pourraient être remis à la France ou extradés dans les prochains jours ou semaines. Le dernier, suspecté, selon des éléments de l'enquête dont l'AFP a eu connaissance, d'être un "membre actif du commando", aurait échappé lundi aux opérations d'interpellation d'après différents médias. "La plupart" des mis en cause déjà interrogés par la justice "se refusent à toute déclaration et gardent le silence", selon la procureure, tandis que "d'autres commencent à livrer un certain nombre d'explications" dans ce "dossier tentaculaire".
Avec AFP
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