D'après l'Institut Pasteur, la méningite est une infection grave de la moelle épinière et des méninges, causée par différents pathogènes (virus, bactéries, champignons). Parmi eux, le méningocoque (Neisseria meningitidis) est l'un des plus redoutés, avec un taux de mortalité de 10%, même sous traitement. Chaque année, 500 000 cas sont recensés dans le monde selon l'OMS.
Les symptômes varient selon l'âge, mais les signes d'alerte incluent :
• Fièvre, maux de tête violents, vomissements
• Raideur de la nuque, troubles de la conscience
• Apparition de taches hémorragiques sous la peau (purpura)
• Chez les nourrissons : convulsions, inconsolabilité, fontanelle bombée
La méningite à méningocoques touche surtout les nourrissons de moins d'un an, les adolescents et les jeunes adultes (16-24 ans). La forme virale est plus bénigne et se résout souvent sans séquelles.
Une situation sous surveillance en Bretagne
Selon un rapport urgent de la Direction générale de la santé (DGS), la saison 2024-2025 a vu une recrudescence des infections à méningocoques en France, avec 90 cas rien qu'en janvier 2025 et 50 décès depuis juillet 2024 (létalité de 13,7%). En Bretagne, 17 cas ont déjà été recensés en 2025, dont 11 en Ille-et-Vilaine. L'Institut Pasteur a identifié une souche particulière de méningocoque B circulant à Rennes, justifiant une campagne de vaccination ciblée.
L'ARS et Santé publique France rappellent que certaines formes atypiques de l'infection (sans fièvre, avec douleurs articulaires) peuvent être trompeuses, nécessitant une vigilance accrue des professionnels de santé.
En Normandie, une situation stable mais sous haute surveillance
Selon l'Agence régionale de santé (ARS) Normandie, la situation est différente de celle de la Bretagne. Aucun cas groupé n'a été détecté et aucune souche particulièrement virulente n'a été identifiée. Toutefois, la vigilance reste de mise.
Depuis le 1er janvier 2025, la vaccination contre les méningocoques ACWY et B est devenue obligatoire pour les nourrissons. Cette mesure, décidée par la Haute autorité de santé et inscrite au calendrier vaccinal, vise à mieux protéger contre ces infections graves.
Le schéma vaccinal est le suivant :
• Méningocoque B : 1re dose à 3 mois, 2e dose à 5 mois, rappel à 12 mois
• Méningocoques ACWY : 1re dose à 6 mois, rappel à 12 mois
Une vaccination essentielle pour prévenir les épidémies
Si la Normandie ne fait pas face à une flambée de cas, la prévention reste la meilleure protection contre la méningite. La vaccination des nourrissons et des jeunes adultes permet de limiter la circulation de la bactérie et d'éviter des cas graves.
Les autorités sanitaires rappellent que toute suspicion de méningite doit conduire à une consultation médicale en urgence.
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